Un jeune homme a été séquestré et a subi des actes de torture et de barbarie dans la nuit de jeudi à vendredi à Cappelle-la-Grande, près de Dunkerque. Il a été hospitalisé avec de nombreuses blessures sur toute la surface du corps. Deux hommes ont été incarcérés dimanche dans cette affaire.
Jean-Marie B., 44 ans, et Aime T., 48 ans, ont été déférés puis écroués dimanche pour des faits d'une extrême violence, commis sur un homme qu'ils sont soupçonnés d'avoir séquestré dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 octobre, dans une habitation de la rue du Professeur Cabrol à Cappelle-la-Grande (Nord). Les deux suspects sont poursuivis pour séquestration et actes de tortures et de barbarie, faits criminels qui relèvent de la cour d'assises.Aime T. a d'ailleurs déjà été condamné en 1996 par la cour d'assises de Douai à 20 ans de réclusion pour meurtre et vol aggravés. Jean-Marie B. est lui déjà connu pour de multiples violences aggravées.
Âgée de 27 ans, la victime a été découverte blessée vendredi en début d'après-midi dans un bus à Malo-les-Bains, et prise en charge par les pompiers, qui l'ont transportée au centre hospitalier de Dunkerque. Elle était parvenue à s'échapper, après avoir subi un calvaire, dont le mobile n'est toujours pas établi.
Dents arrachées, tête plongée dans l'urine
Jonathan M. a eu quatre dents arrachées, subi des entailles entre les testicules et l'anus, des excoriations sur toute la surface du corps et reçu nombre d'autres coups de la part de ses bourreaux. Ces derniers lui auraient également plongé la tête dans de l'urine et tenté de lui arracher le sexe. Jonathan M. présentait des hématomes autour des parties génitales. Jean-Marie B. et Aime T. l'auraient même menacé de lui arracher les yeux avec une petite cuillère.
Ce mardi, la victime est toujours hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger.
Selon nos informations, Jonathan M. aurait fait la connaissance de ses bourreaux en début de semaine dernière, dans un contexte festif. C'est dans ce même contexte, et sur fond d'alcool, que la soirée du jeudi 11 octobre aurait dégénéré.
Deux femmes présentes
Outre la victime et les deux suspects, deux femmes étaient également présentes dans l'habitation de la rue Cabrol à Capelle. Ce sont ces dernières qui auraient laissé partir le jeune homme le vendredi midi, alors que les deux bourreaux présumés s'étaient absentés. C'est sur ses indications que ces derniers ont pu être interpellés le jour même.
Concernant le mobile de ces actes sordides, les versions divergent. Une histoire de voiture aurait été évoquée par l'un des auteurs présumés. Selon d'autres déclarations, les violences commises étaient gratuites.
L'un des mis en cause aurait partiellement reconnu les faits mais en les minimisant, alors que le second les a niés en globalité.
Un magistrat instructeur du tribunal de Dunkerque est chargé de conduire les investigations, avec l'appui de la brigade criminelle de la sûreté urbaine.