Carnaval de Dunkerque : ce que l'on sait sur l'agression violente d'un homme de 27 ans, sapeur-pompier volontaire

Un homme de 27 ans a été agressé en marge du Bal du Chat noir ce dimanche dans la nuit à Dunkerque. Que s'est-il passé ? Qui est la victime ? Où en est l'enquête ? On fait le point sur ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas encore.

Que s'est-il passé ? 


1h30 du matin sur la Digue de Malo-Dunkerque, à quelques pas du Kursaal où se déroule le bal du Chat noir, ouverture de la saison officielle du carnaval de Dunkerque (10 000 personnes rassemblées). Un groupe de carnavaleux est agressée "sans raison apparente" par un autre groupe de plusieurs personnes (une dizaine environ), non déguisées, du côté de la digue des Alliés, selon le Parquet de Dunkerque. 

Le passage à tabac a été particulièrement violent pour un des carnavaleux, Kevin Desmidt. Il a reçu de nombreux coups de pied et de poing à la tête et est resté à terre. Aucune arme n'aurait été utilisée par les agresseurs.

Selon certains témoignages, il pourrait avoir voulu s'interposer pour éviter le lynchage d'une personne. Information que le Parquet de Dunkerque ne confirme pas ce lundi. Il parle d'un déferlement de violence entre deux groupes. "L'enquête n'en est qu'à ses débuts", précise une source proche du dossier.  

Qui sont les victimes ?


Kevin Desmidt, 27 ans, a été rapidement transporté au CHU de Lille dans un état grave. Il est toujours ce lundi soir "entre la vie et la mort". Son pronostic vital est engagé mais il n'est pas en état de mort cérébrale, contrairement à ce qui avait été indiqué auparavant par le Parquet de Dunkerque. "Son état est stationnaire", indiquent ce lundi soir les pompiers du Nord qui sont en contact avec la famille.
 

Kevin Desmidt est professeur de sport et pompier volontaire. Il est également licencié au Football Club de Bierne. Son agression a suscité une forte émotion dans le Dunkerquois. "Kevin se bat actuellement pour vivre, nous soutenons ses proches et sommes conscients de votre réconfort", écrit l'Amicale des sapeurs-pompiers de Malo.
 
Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, a réagi à cette agression : "Je m’associe à ce communiqué d’une grande dignité des collègues de Kevin et leur réitère l’entier soutien des Dunkerquois dans cette épreuve. Mes pensées vont également aux famille et amis de Kevin." 

« «Ils» l’ont lynché, c’est ignoble. Kevin, c’est quelqu’un qui ne s’est jamais battu et qui respire la joie de vivre. », témoigne dans La Voix du Nord un pompier de la caserne de Malo-les-Bains.

Les pompiers du Nord ont également publié une vidéo sur Twitter : "Ce qui me vient à l'esprit, c'est d'abord une pensée émue pour sa famille, sa compagne et ses collègues sapeurs-pompiers", affirme le CGL Gilles Grégoire.
 

Trois amis de Kevin Desmidt ont été également frappés mais ils n'ont pas été hospitalisés. Ils doivent tout de même être examinés par un médecin de l'Unite médico-légale.


Où en est l'enquête ? 


La brigade de sûreté urbaine de Dunkerque est chargée de l'enquête. Des images de vidéosurveillance sont exploitées et pourront peut-être permettre d'identifier les auteurs de l'agression. 

Pour l'instant, contrairement à ce qu'indiquent de nombreux messages sur les réseaux sociaux, personne n'a été interpellé ou placé en garde à vue.

La page DKC-Dunkerque au Cœur a partagé un appel à témoins pour tenter d'aider l'enquête : "SVP, si vous avez été témoin ou victime de cette violence, informer la police, afin de les aider dans leur enquête."


La sécurité autour des bals en question


Ce mardi 4 février, une réunion importante se tenait en mairie de Dunkerque, avec pour ordre du jour la sécurité autour des bals de carnaval. Polices nationale et municipale, associations carnavalesques, cafetiers et restaurateurs de la digue, pompiers ainsi que services de la mairie et de la communauté urbaine étaient réunis autour du maire Patrice Vergriete.

Des annonces sont attendues en fin de semaine lors d'une conférence de presse. "On a provoqué cette réunion ce matin pour voir, à partir de la semaine prochaine dès le bal des Kakernesches, comment on peut s’organiser différemment pour –plus jamais ça-, et surtout éviter plusieurs phénomènes relativement nouveaux qu’on a constaté autour de ce bal, a déclaré ce mardi le maire de Dunkerque. On constate l’arrivée de bandes organisées, non déguisées qui viennent soit pour voler, soit pour tabasser des jeunes qui sont des proies faciles, parce qu’alcoolisées, sur la digue. Donc on mettra les renforts qu’il faut pour juguler ce type de phénomène", a-t-il poursuivi.
 


 
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