Justine Jotham, la femme de Patrice Charlemagne, l’universitaire retrouvé mort lundi à Dunkerque, est mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire. Au cours de sa garde à vue, elle a été confrontée à plusieurs éléments matériels suspects, selon une source proche de l'enquête.
Après ses aveux, Justine Jotham, présumée coupable du meurtre de son mari Patrice Charlemagne, est désormais mise en examen pour assassinat. Dans la foulée de cette décision, elle est placée en détention provisoire.
Lors de sa garde à vue, entamée mercredi, elle "a reconnu avoir porté des coups de couteau à son mari" Patrice Charlemagne, 51 ans, selon la magistrate.
La mise en cause "a bien évidemment donné une explication à son geste", "elle a participé à l'enquête et a livré, je pense, tout ce qu'elle avait à livrer à cet instant", a poursuivi la procureure selon laquelle "il n'y a pas de raison de penser que son discernement était altéré".
"S'agissant du mobile, nous avons de premiers éléments aujourd'hui" qui "restent à explorer", a-t-elle ajouté sans plus de détails. Elle a précisé qu'aucune "plainte ou main courante dans la sphère conjugale" n'était parvenue au parquet.
"Ma cliente s'est montrée coopérante pendant la garde à vue et va maintenir cette position", a réagi auprès de l'AFP l'avocate de Mme Jotham, Charlotte Catrix.
Selon son avocate, Charlotte Catrix, elle est "effondrée" et se dit prête à collaborer avec la justice.
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Elle a d'abord voulu faire croire à un cambriolage
Lundi 18 septembre à l'aube, le corps de son mari, Patrice Charlemagne est retrouvé mutilé de plusieurs coups de couteau. Après avoir un temps raconté l'histoire d'un cambriolage qui tourne mal, Justine Jotham "a reconnu avoir porté des coups de couteau à son mari", a déclaré la procureure, Charlotte Huet lors d’une conférence de presse, sans donner de précisions sur le mobile. "Il y avait bien intention d'homicide et cette intention existait avant le coup", a-t-elle ajouté. Il n'y avait jamais eu de main courante dans la sphère conjugale.
L'enfant du couple, âgé de 20 mois, sera accueilli dans un cadre familial et non pas chez un tiers. Il y a eu une évaluation de la prise en charge de ses besoins avec le centre hospitalier et les services sociaux dans un souci de "continuité affective", a précisé la Procureure.