Le trafic annuel du port de Dunkerque a progressé de 3% en 2019, malgré un nouveau repli de l'activité transmanche "sur fond de préparation du marché au Brexit", a annoncé la direction mardi.
Au total, 53 millions de tonnes de marchandises y ont transité en 2019, contre 51,6 millions en 2018. Sur les 5 dernières années, la progression de trafic atteint 22 % (43,50 millions de tonnes en 2013), précise dans un communiqué la direction du troisième port de France.
Le port se félicite d'une "nouvelle année record" pour les conteneurs, avec 450.000 équivalent vingt pieds (+7%), ainsi que d'une hausse de 71% du trafic de vracs liquides (9,4 millions de tonnes).
Cette dernière est surtout portée par le transport de gaz naturel liquéfié (GNL), le nouveau terminal méthanier enregistrant un trafic total de 5,1 millions de tonnes (+320% pour la troisième année de fonctionnement). Les produits pétroliers sont en revanche en baisse de 2%.
La direction se réjouit aussi de la "belle performance" des marchandises conventionnelles - qui ne sont transportées ni en vrac, ni en conteneurs, par exemple les produits industriels lourds, certains produits alimentaires ou produits métallurgiques - avec 1,2 millions de tonnes en 2019 (+9%).
Le Brexit pèse sur l'activité transmanche
En revanche, le trafic transmanche "est en repli sur fond de préparation du marché au Brexit", indique la direction: "le nombre de camions et remorques est en baisse de 2%, à 583.000 unités de fret, tandis que celui des voitures de tourisme s'établit à 579.000 véhicules (-16%)". Quelque 2.341.000 voyageurs ont eux été transportés entre la France et la Grande-Bretagne, soit une baisse de 11%.
Le port constate également un recul de 9% du trafic de vracs solides, lié à la "mauvaise conjoncture que rencontre actuellement l'industrie sidérurgique européenne", qui "pèse sur les trafics de minerai (-10%) et de charbon (-19%).
En 2019, Dunkerque-Port a investi plus de 42 millions d'euros, notamment pour la finalisation des travaux d'extension du terminal à conteneurs, la séparation du réseau ferré portuaire et du réseau ferré national ou encore les travaux d'aménagement liés à la préparation du Brexit. Le budget d'investissement 2020 est lui fixé à 37,7 millions d'euros.