6 mois après la reprise de Tim, à Quaëdypre, par le bulgare Fil Filipov, les salariés souffrent d'un chômage partiel en raison d'une baisse des commandes. Mais les représentants syndicaux assurent que les relations sont bonnes avec la nouvelle direction.
C'était le 26 juillet dernier. Les 446 salariés de l'entreprise TIM, à Quaëdypre, lâchaient un soupir de soulagement, après la décision du tribunal de commerce de Lille de valider l'offre de reprise du bulgare Fil Filipov. La conclusion de 6 mois d'angoisse pour les employés, ponctués de manifestations dans le but de sauver leurs emplois.
"Aujourd'hui ça se passe bien", explique Frédéric Vanstraceele, délégué Force Ouvrière. "Le repreneur, il est comme il est, mais ça se passe correctement. Quand on a des revendications, il nous écoute et inversement." Une bonne entente permise par le maintien des effectifs. 446 sur 470 emplois. Au moment de la reprise, la région Hauts-de-France promettait une aide de 3,5 millions d'euros "sous forme d'avances remboursables", l'État 2 millions d'euros.
Chômage partiel
Si les relations intra-entreprise sont bonnes, c'est celles avec les partenaires extérieures qui sont moins évidentes. "Il y a toujours beaucoup de méfiance, par rapport au respect des délais de livraison", explique Frédéric Vanstraceele. "Pourtant depuis le mois d'août les délais sont respectés, tout se passe bien, on les rassure. Il faut un peu de temps, c'est normal. Les commandes sont à la hausse." "Le volume de commande reste faible pour les 2 prochains mois mais des augmentations de demandes pour plusieurs clients sont prévues pour avril", enchaîne les représentants de la CFDT.
Conséquence directe de cette baisse globale des commandes depuis le printemps dernier : du chômage partiel prononcé depuis une semaine. Après une concertation des salariés, les représentants syndicaux de la CFDT proposaient ainsi de faire face à la baisse de l'activité en permettant "aux salariés ayant peu d'ancienneté de quitter la société par des propositions de ruptures conventionnelles", en trouvant des solutions "pour les personnes proches de la retraite", et en faisant "chômer le personnel en mois complet par tournantes de 200 salariés pour une période maximum de 6 mois (pouvant être écourtée en cas de relance d'activité anticipée)", indique le syndicat sur sa page Facebook.
Perte de salaire
Une situation évidemment délicate pour les employés qui doivent ainsi faire face à une baisse de revenus. "50 heures de chômage par mois, imaginez la perte de salaire", constate une employée.
Rencontre avec les salariés de #TIM, 6 mois après la reprise de l’entreprise par Fil Filipov. La Région @hautsdefrance continue à suivre et à soutenir TIM ! pic.twitter.com/DkgMDohtuo
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 26 janvier 2018
Vendredi, Xavier Bertrand visitait l'usine, 6 mois après la décision de justice. "La région Hauts-de-France continue à suivre et à soutenir TIM!", indiquait le président de région sur son compte Twitter. Il faudra sans doute encore un peu de soutien pour l'entreprise, histoire de conclure cet hiver en demi-teinte.