À 39 ans, elle est loin d’avoir raccroché les gants. Originaire de Saint-Pol-sur-Mer, dans le Dunkerquois, Priscilla Peterlé a elle-même organisé un championnat du monde de boxe sur ses terres.
À 39 ans, elle est loin d’avoir raccroché les gants. Originaire de Saint-Pol-sur-Mer, dans le Dunkerquois, Priscilla Peterlé a elle-même organisé un championnat du monde de boxe sur ses terres.
La carrière de Priscilla débute il y a 22 ans, après une période en amateur, elle se lance en professionnelle en 2019 tout en menant de front sa vie de mère et d’agent administratif en mairie. Des années de rigueur et de discipline qui lui permettent aujourd’hui de se frotter aux meilleures de sa catégorie.
"Prête à en découdre"
Pour ce championnat du monde, la boxeuse n’a pas ménagé ses efforts : une hygiène de vie irréprochable mêlée à un entraînement intensif quotidien depuis plus de 3 mois. À quelques jours du combat, c’est la dernière ligne droite : "Dans la dernière semaine, on travaille sur le technico-tactique, on se projette dans le combat, on analyse l'adversaire, on travaille sur les failles. Là, je suis concentrée et prête à en découdre".
Crochet, jeu de jambes, uppercut, la jeune femme bien déterminée à décrocher la ceinture mondiale, répète inlassablement les enchaînements.
Ce combat, ça va être quelque chose. Elle fait mal, elle est puissante, elle a gagné en efficacité. Elle est vraiment prête. De toutes façons, si on y va, c’est pour gagner !
Mario Evrard, entraîneur et compagnon de Priscilla
À ses côtés, pour la coacher, son mari et entraîneur Mario Evrard: "Ce combat, ça va être quelque chose. Elle fait mal, elle est puissante, elle a gagné en efficacité. Elle est vraiment prête. De toutes façons, si on y va, c’est pour gagner !".
La boxe, une passion qui s’est transformée en histoire de famille, puisque ses enfants ont, eux aussi, très vite succombé au virus. Comme son fils Seilan, qui, depuis peu, a rejoint le ring saint-polois, admiratif du parcours de sa mère : "Sa carrière, elle m’étonne de jour en jour, à presque 40 ans faire ce qu’elle fait, tout le monde ne le ferait pas, s'entraîner deux fois par jour… Elle m’épate, je suis très fier d’elle. Elle va gagner, je n'en doute pas, le soir du combat, on va revenir avec la ceinture à la maison, c’est sûr !".
Pour Priscilla, ce titre mondial serait une consécration, l’aboutissement de sa carrière, mais au-delà du palmarès, elle poursuit la compétition pour, à son échelle, inspirer les plus jeunes : "On est dans une nouvelle génération où il y a beaucoup moins de compétiteurs. Les jeunes aujourd'hui viennent juste à la salle et justement si je suis là, c'est pour leur montrer le chemin et leur prouver qu’avec du travail, on peut le faire et que rien n'est impossible".
Pour assister à ce championnat du monde, rendez-vous ce vendredi 11 octobre au stade de Flandres de Dunkerque à partir de 19h00.