Après 18 mois de travaux et un financement à hauteur de 8 millions d'euros, le bateau de Thomas Ruyant est désormais presque prêt à prendre le large.
Thomas Ruyant a beau avoir imaginé un bateau volant, c'est bien sur l'eau qu'il a voulu voir sa nouvelle monture. Après 30 minutes de manœuvre, son Imoca de 18 mètres a touché l'eau pour la première fois.
"Il rejoint son élément pour lequel il a été fait donc oui, c'est un moment chouette de le voir toucher l'eau", explique-t-il en ajoutant qu'il reste "du boulot" mais qu'il était "pressé de le voir à l'eau" et de naviguer avec.
18 mois de travaux
Le bateau a vu le jour dans un chantier à Lorient. Il a fallu 18 mois de travaux pour ce modèle unique. Avant sa mise à l'eau, Thomas Ruyant a inspecté son nouveau compagnon qui est plus adapté au Vendée Globe que son précédent modèle.
"On a vraiment voulu avoir une Karen faite pour le large, pour le Vendée Globe, poursuit-il. Qu'il puisse passer mieux la mer, augmenter nos vitesses moyennes, c'est vraiment l'esprit dans lequel on est parti pour dessiner et construire ce bateau".
Il avoue que "ça fait du bien de le voir avec un peu de recul parce qu'on était un peu le nez dessus, dans les chantiers".
Un bateau à 8 millions d'euros
Baptisé "For people", ce bateau qui a coûté 8 millions d'euros a été pensé "pour les gens" avec l'idée de favoriser l'inclusion des personnes en difficulté. C'est également une volonté de son sponsor, lui aussi nordiste.
"On est animé tous les deux par un fort esprit de compétition, on a envie de gagner, de jouer la victoire", explique Alexandre Fayeulle, président de la société Advens, qui veut aussi "donner du sens à cette performance et d'y associer une performance sociétale".
Le siège de TR Racing en construction
A quelques dizaines de mètres, une autre grue est en action : c'est le futur siège de TR Racing, l'équipe de Thomas Ruyant, une vraie entreprise de 25 salariés.
"Cette ambition d'aller jouer les premiers rôles sur un Vendée Globe demande des équipes importantes, souligne le skipper. C'est vrai que la face visible, c'est moi sur le bateau mais les équipes derrières sont des équipes avec beaucoup de compétences".
Ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux "pour traiter les datas qui circulent dans nos bateaux, pour concevoir nos bateaux, pour les rendre fiables et les faire progresser".
Néanmoins, avant que "For people" fasse son baptême de l'eau, il faudra encore attendre un peu. Des ajustements techniques sont prévus pour une dizaine de jours avant de découvrir enfin le large.