Le départ aura lieu dimanche à 15h00 de la Trinité-sur-Mer (Morbihan) jusqu'à Fort-de-France (Martinique). Environ, 20 à 25 jours de course au large sont programmés, en fonction de la météo.
C'est un peu le branle-bas de combat pour Joé Seeten et Paul Marette, deux Dunkerquois qui se connaissent depuis une demi-douzaine d'années et qui se sont inscrits ensemble sur la Cap Martinique sur un bateau préparé et fait de A à Z par Paul Marette à Dunkerque. Les deux hommes, sur un vocabulaire un peu moins guerrier parlent plutôt "d'excitation" ou "d'alchimie du marin".
Jeudi 11 avril 2024, les fignolages techniques et informatiques avaient lieu entre la AIS (système qui sécurise la navigation), la carte en temps réel des navires et le PC de bord. Pour communiquer et recevoir les informations météorologiques tout est ajusté rassure Joé qui précise que la VHS qui permet d'émettre et recevoir à 5 ou 10 milles nautiques est impeccable.
Le marin expérimenté a été professionnel et compte deux Vendée Globe Challenge à son actif en 2000 et 2004. C'est aussi sa 19e Transatlantique, alors, l'homme confie que le palpitant n'est plus vraiment comme au tout début mais reconnaît, que cette "course est belle" : "deuxième édition, la première avait eu lieu il y a deux ans avec 38 bateaux, cette Cap Martinique prend de l'ampleur avec quelque 60 bateaux cette fois".
"Vingt bateaux sont en solitaires et 40 sont en duo. Notre bateau, que j'ai construit de A à Z à Dunkerque où je suis depuis 15 ans, est un monocoque de 35 pieds. Un plan Lombard. Le problème c'est qu'il a un indice IRC (1) lourd et qu'il faut qu'on gagne en écrasant la concurrence sinon on va se faire rattraper au temps compensé", explique Paul Marette.
(1) La Cap Martinique permet à différents types de bateaux de concourir dans une seule catégorie. Mais une espèce de handicap ou d'indice de calcul IRC permet de recalculer en temps compensé en fonction de la modernité - rapidité du bateau.