Un mois jour pour jour après l'attentat d'Arras, le gouvernement fait savoir que 93 étrangers délinquants ont été renvoyés du territoire nationale. Parmi lesquels 5 Nordistes, âgés de 24 à 60 ans.
En plus d'émouvoir la France entière, la mort du professeur de lettres Dominique Bernard à Arras le 13 octobre dernier a créé la polémique. Son assassin présumé, Mohammed Mogouchkov, jeune radicalisé, était fiché "S", sur écoute et suivi de près par la police antiterroriste.
Accusé de laxisme et d'impuissance par ses opposants, le ministre de l'Intérieur multiplie depuis les annonces via son compte X pour communiquer sur les expulsions de délinquants étrangers.
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— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 13, 2023
Hier, Dimanche 12 Novembre, 10 délinquants étrangers et/ou radicalisés ont été renvoyés du territoire national. Parmi eux :
👉J.R., 33 ans, radicalisé et fiché FSPRT. Connu des services de police pour port d’arme. Placé au centre de rétention administrative de…
Le Nord
La semaine dernière, 93 individus "délinquants et/ou radicalisés" ont été renvoyés du territoire national, dont 5 dans le Nord, précise la préfecture.
- C.H., 60 ans, connu des services de police pour vente à la sauvette
- D.B., 32 ans, connu pour vols et recels
- S.L., 28 ans, connu pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique
- M.B., 24 ans, connu pour enlèvement, séquestration, menaces de mort, violences volontaires, vols et recels
- A.B., 31 ans, connu pour vol, violences et agression sexuelle
Tous étaient placés au centre de rétention administrative de Lille avant d'être renvoyés dans leur pays d'origine pour trois d'entre eux. Pour les deux autres, la préfecture a simplement mentionné qu'ils avaient été "expulsés du territoire".
Vote solennel
C'est dans ce contexte que le Sénat procède ce mardi à un vote solennel du projet de loi immigration, largement durci après 5 jours de débat. Les mesures d'expulsion seront accélerées et simplifiées : division par trois du nombre de procédures permettant de contester une expulsion et levée de l’essentiel des "protections" dont bénéficient encore certains immigrés.
Sur ce dernier point, le gouvernement a mis en avant l'attaque d'Arras, notamment sur la question de l'âge. Le texte fait en effet sauter la protection qui existait pour les érangers arrivés en France avant 13 ans (comme Mohamed Mogouchkov) ou résidant sur le territoire depuis plus de 20 ans.
Grande avancée pour la sécurité des Français : suppression, à la demande du Gouvernement, des mesures de protection qui permettront de renvoyer dans leur pays d’origine 4000 étrangers délinquants supplémentaires chaque année. pic.twitter.com/zlOZystEjC
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 9, 2023
Ces mesures et plus globalement le projet de loi immigration seront discutés à l’Assemblée nationale à partir du 11 décembre.