65 films mettant à l’honneur le travail réalisé par les grands reporters qui parcourent le monde pour nous informer, c'est le programme du FiGRA 2024. Il se tient du 28 mai au 2 juin à Douai. Le festival propose aussi une exposition "La Vie en rose" qui montre que guerre et solidarité peuvent cohabiter. Nous avons rencontré le délégué général du FiGRA.
Refléter l'actualité du monde, c’est l’ADN du FiGRA (Festival International du Grand Reportage d'Actualité et du Documentaire de société). Partager toutes ces histoires dans une salle de cinéma sur grand écran, échanger avec les auteurs des films, ces grands témoins, nous aide à approfondir notre réflexion. Mais il faut parfois briser les clichés pour nous émanciper de notre prisme en noir et blanc. C'est ce que fait à sa manière l'exposition photos La Vie en rose en faisant émerger cette part d’humanité que l’on retrouve partout, chez tous, par tous les temps.
Pour en savoir un peu plus sur cette 31e édition du FiGRA, nous avons posé 3 questions à Georges Marque-Bouaret, délégué général du FiGRA.
Quels sont les temps forts de cette édition ?
En dehors des 65 films présentés en compétition et en présence des jurys, des six master class avec des réalisateurs, le FiGRA propose des soirées gratuites autour de thèmes forts comme les droits de l'homme. Nous accueillerons notamment un film très important sur le conflit Palestine-Israël I Shall not hate en présence de sa réalisatrice Tal Barda.
Autre moment fort, la soirée spéciale Coup de pouce sur la lutte sociale de la Chapelle d’Arblay avec le film de Marianne Lère Laffitte L’Usine : le bon, la brute et le truand.
Au Musée de la Chartreuse de Douai, du 22 mai au 10 juin, la magnifique exposition photos La Vie en rose de Véronique de Viguerie, photo-journaliste d’exception, tord le cou aux idées reçues. Elle nous montre que sur les terrains de guerre, tout n’est pas noir. À côté des horreurs, il peut y avoir de la solidarité, de la bravoure, de l’honneur, de l’humanité et même parfois de la poésie.
Je suis très heureux de pouvoir présenter du théâtre documentaire au Théâtre de Douai, avec la pièce Le Village de l'Allemand par la compagnie Les Asphodèles du Colibri, mise en scène par Luca Franceschi.
Enfin, un nouveau partenariat est mis en place avec l’INA pour soutenir le Prix Terre(s) d’histoire. Et avec le département, le Prix des collégiens du Nord sera décerné par un jury de jeunes composé de six élèves de 4e du Collège Romain Rolland de Waziers. Ils remettront leur prix dans la Compétition Internationale des films de moins de 40 minutes.
Le Figra est un festival qui reflète l’état du monde. Que nous racontent les films sélectionnés cette année ?
Le FiGRA met à l’honneur, depuis ses origines, les grands reporters qui parcourent la planète pour nous informer sur l'état du monde. Que ce soit cette année en Ukraine, en Afghanistan, en Birmanie, en Colombie, ou au Royaume-Uni, en Allemagne, au Maroc...
Ils partagent et racontent le quotidien des gens dans les conflits connus et moins connus, dans les crises sociales, dans des combats pour l'environnement..., mais aussi les moments de joie qui donnent de l'espoir.
Ce panorama, le plus complet possible sur l'état du monde, est toujours un voyage unique.
On comprend mieux en croisant tous ces témoignages et ces regards la place indispensable qu'occupent les journalistes dans la chaîne de l'information du citoyen dans une démocratie.
Une bonne raison d’aller au Figra ?
Il y a deux raisons principales qui sont le partage et la quête de sens.
Le FiGRA présente des films accessibles à tous les publics en présence de leurs auteurs, témoins des situations, dans une ambiance conviviale. Cet échange est précieux.
Le FIGRA a lieu du 28 mai au 2 juin 2024 au cinéma Majestic à Douai.
Exposition La Vie en rose de Véronique de Viguerie au Musée de la Chartreuse de Douai du 22 mai au 10 juin 2024.