Des "Ovinpiades", comprendre olympiades d'éleveurs d'ovins, étaient organisées ce mercredi à Genech. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce métier qui est aussi pour beaucoup une passion.
Ils se sont affrontés toute la journée, pour remporter la finale régionale des "Ovinpiades", certes, mais surtout pour mettre en valeur leur métier : éleveur d'ovins. Ce mercredi à Genech, 38 étudiants en formation agricole ont présenté leurs pratiques à travers une série d'épreuves : tri de brebis, diagnostic santé d'une brebis, évaluation de l'engraissement d'un agneau, le choix d'un bélier qualifié...
Une manière également d'inviter les jeunes à se lancer dans la filière. "Au cours des 15 prochaines années, 61 % des éleveurs de brebis allaitantes et 39% des éleveurs de brebis laitières partiront à la retraite", indiquent les organisateurs des Ovinpiades. "Pour assurer le renouvellement de ses générations mais également le maintien de sa production, la filière ovine offre donc près de 10 000 emplois d'éleveurs dans la prochaine décennie."
Des brebis nourries... à la bière !
Les deux vainqueurs du jour partiront représenter la région à la finale nationale des Ovinpiades, qui aura lieu à Paris le 24 février prochain. Parmi eux, Edouard Delmotte, 19 ans, a présenté une technique d'élevage un peu particulière... "Je me suis demandé comment faire aujourd’hui pour essayer de vivre de ce métier alors qu’on n’est pas fils d’agriculteur… et j’ai eu l’idée de leur faire boire de la bière", explique l'étudiant en BTS ACSE.
"La particularité de les nourrir à la bière c’est qu’on va avoir une viande beaucoup plus tendre, avec un persillage de gras beaucoup plus prononcé et un goût du mouton qui va être diminué et qui va permettre aux gens qui n’étaient pas adepte du mouton d’en manger… et de prendre plus de plaisir à en manger."
Pour lui, le choix de devenir éleveur ovin est lié à une vraie passion. "J’ai commencé à élever des moutons chez moi quand j’avais 14 ans. Je ne suis pas fils d’agriculteur mais j’ai toujours eu cette passion en moi", explique le jeune homme. "Le but pour moi c’est d’essayer de vivre d’une passion et tout faire pour. L’élevage du mouton, c’est assez spécial. C’est pas comme des vaches, il faut être passionné et il faut en vouloir !"