Grande-Synthe : nuit calme pour le millier de migrants en gymnase avant de premiers départs en CAO

Un millier de migrants se réveillaient peu à peu mercredi après une nuit calme passée dans quatre gymnases à Grande-Synthe et Dunkerque, au surlendemain d'un incendie qui a détruit leur camp.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Ca va c'était bien, enfin... correct", bredouille Khalil, Kurde de 29 ans qui a passé la nuit à la salle Dufour. Environ 200 Kurdes y ont dormi, selon l'un des membres du personnel de sécurité sur place. Une trentaine d'autres ont choisi de dormir à la belle étoile, sur la pelouse voisine. Les Afghans sont abrités dans un gymnase éloigné.

La ministre du Logement Emmanuelle Cosse s'est réjouie mardi soir que 1.000 personnes aient pu être mises à l'abri, sur les quelque 1.400 du camp, contre environ 500 la première nuit. Khalil, absent au moment de la grave rixe ayant abouti à l'incendie du camp de la "Linière", lundi soir, a parcouru ce matin le kilomètre séparant son gymnase de celui réservé aux familles. Avec trois amis, il dit attendre un car qu'on leur a conseillé de prendre à destination de Lille. "Pour qu'on prenne mes empreintes", dit-il.

Priorité aux femmes et aux enfants


Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl et Emmanuelle Cosse ont annoncé  mardi à Grande-Synthe que des cars transporteraient les personnes mises à l'abri dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) à partir de mercredi. Le convoyage se déroulera pendant toute la semaine. Priorité sera accordée aux femmes et aux enfants. "Je veux rester en France, c'est un bon pays pour les migrants, pas la Grande-Bretagne", dit Khalil. Quand il était au camp, il n'a pas pu partir en CAO faute de place, et se réjouit de voir la situation se débloquer.

Quantité de réfugiés manifestaient le regret de devoir quitter le camp de la "Linière", lieu à leurs yeux plus confortable que les  gymnases. Ils admettaient que cette nécessité était la conséquence de la rixe que certains d'entre eux avaient provoquée, rapporte Wajid, interprète en farsi et pachtoune.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information