Damien Carême a fait ses premiers pas au Parlement européen de Strasbourg. L'emblématique ex-maire de Grande-Synthe entend poursuivre à grande échelle la politique d'écologie sociale qu'il a mené pendant 18 ans dans sa ville du Dunkerquois.
Le bâtiment en impose, mais pas de quoi effrayer Damien Carême.
L’ancien maire de Grande-Synthe a fait sa rentrée des classes pour la session inaugurale du parlement européen de Strasbourg.
"Les moments-clés se jouent ici à Strasbourg, lors des plénières", lâche celui qui fut maire de Grande-Synthe pendant 18 ans. "On va pouvoir s’y mettre. Il y a plein de boulot en perspective, plein de projets, une grosse feuille de route. Chaque vote va compter pour les 5 ans qui viennent."
C'est avec émotion, mais aussi détermination et conviction, que je prends mes fonctions de député européen à Strasbourg ce matin. De nouveaux combats à mener pour le climat, pour la démocratie, pour l'accueil en Europe, pour la transition écologique et la justice sociale. pic.twitter.com/tMUm3QaKZK
— Damien CAREME (@DamienCAREME) 2 juillet 2019
Changement d'échelle pour l'ex-maire de Grande-Synthe
Passer d'une ville de 23 000 habitants à une Union européenne de 510 millions ne semble pas effrayer celui qui était prêt à changer d'échelle.
Une fois récupérés son badge et sa carte de vote, Damien Carême, le petit nouveau tombe nez à nez avec l'ancien, José Bové, écologiste comme lui.
Les deux hommes se claquent une bise chaleureuse. « C’est bien de te voir là » lui lance Damien Carême. "Faut laisser la place aux petits jeunes", rigole le second, de 7 ans son aîné.
Un conseil de celui qui a siégé pendant 10 ans à Strasbourg ? "Être soi-même. Quand on a des convictions, ne jamais les lâcher, et se battre jusqu’au bout", énonce José Bové, plusieurs fois condamné pour des actions radicales comme le démontage d'un Mac Do en construction en 1999 à Millau.
Damien Carême n'a pas attendu son aîné pour désobéir lui aussi. En créant un camp humanitaire pour les migrants en 2017 contre l'avis de l'Etat, ou en attaquant ce dernier pour "inaction climatique" en novembre dernier.
L'eurodéputé contre la criminalisation de la solidarité
Porter le fer fait partie de ses projets d'eurodéputé. "Ça va être un mandat de combat je pense, avec cette urgence qui s’impose aujourd’hui, urgence climatique et urgence sociale aussi".
Deux jours après son entrée en fonction, Damien Carême a manifesté dès ce jeudi son soutien à l'équipe du Sea Watch et sa capitaine Carola Rackete, arrêtée fin juin pour avoir débarqué des migrants en détresse sur l'île de Lampedusa malgré l'interdiction des autorités italiennes. "L'UE doit faire cesser la criminalisation de la solidarité" envers les migrants, a-t-il publié sur Twitter.
Devant le Parlement européen pour affirmer mon soutien @seawatchcrew et à #CarolaRackete. L'UE doit faire cesser la criminalisation de la solidarité ! Nous travaillerons à le faire adopter et à faire en sorte que la Méditerranée ne soit plus le cimetière qu'elle est devenue. pic.twitter.com/VAp9hYt1OD
— Damien CAREME (@DamienCAREME) 4 juillet 2019
Avec 13 élus, la délégation française écologiste a doublé par rapport à la mandature précédente. Le groupe des verts est devenu la quatrième force politique du parlement européen.