La ville de Grande-Synthe (Nord) et la Fondation suisse Zoein ont signé mardi une convention de partenariat pour l'expérimentation d'un revenu dit de "transition
écologique" (RTE), destiné à financer des projets "à impact écologique et social".
Présentée comme une première en France, cette aide financière "à disposition des politiques publiques pour accélérer les transitions" selon Sophie Swaton, présidente de la fondation, sera abondé à hauteur de 30 000 euros par cette structure soutenant des actions dans le domaine de l'environnement, de la protection de l'enfance et de la femme.
Le premier projet concret concerne la création d'une "coopérative de transition écologique". Elle regroupera les acteurs concernés et déterminera les critères des activités de transition pour le versement du revenu, dont le calendrier reste à définir. Les bénéficiaires potentiels sont variés: restaurant d'insertion, maraichers à agriculture biologique, associations, ou encore "un porteur de projet pour une entreprise, un agriculteur, des urbanistes, des personnes engagées dans une activité à impact sociétal, dans la culture par exemple", a énuméré Mme Swaton, voyant dans ce dispositif "une forme d'incubateur".
"C'est un premier pas avec Zoein, et nous allons solliciter d'autres fondations pour avoir un capital plus important", a précisé le maire (EELV) de Grande-Synthe, Damien Carême, qui entend avec cette expérimentation "diversifier le modèle économique local". "C'est une transition écologique, économique de notre agglomération qui est souhaitable", a-t-il assuré.
Dans un territoire marqué par la désindustrialisation, la ville de Grande-Synthe, près de Dunkerque, a multiplié ces dernières années les initiatives sociales et en faveur de l'environnement. Elle vient également de lancer un "minimum social garanti", allocation destinée aux habitants en situation de précarité à laquelle la municipalité a alloué un budget de 1,2 million d'euros.