Après un piquet de grève ce matin, un débrayage de quatre heures était proposé cet après-midi aux salariés par les syndicats qui demandent des augmentations salariales suivant l'inflation.
Un piquet de grève réunissant environ "50%" des quelque 2000 agents de Gravelines s'est organisé ce matin à 5h00, sur le site de la centrale nucléaire. Les agents réclament une indexation des salaires sur l'inflation, c'est-à-dire, a minima, "5% d'augmentation", explique Franck Redondo, secrétaire du CSE, élu FO, à la centrale nucléaire de Gravelines.
Selon lui, cet après-midi, "52%" des agents de la centrale était en grève, "39%" selon la direction, qui confie que ce nombre doit être affiné. Une nouvelle A.G. est prévue en début de semaine prochaine, mais il n'y aura plus rien d'ici là, à Gravelines.
"Les employeurs et les représentants de l'Etat ne peuvent pas à la fois exiger des agents qu'ils travaillent d'arrache-pied pour assurer le passage de l'hiver et, en même temps, les mépriser en refusant de compenser l'inflation qu'ils subissent !", ajoutent les organisations syndicales dans un tract.
"Moins nos employeurs répondent vite aux revendications, plus ça risque de décaler dans le temps les redémarrages", a estimé Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, cité par l'AFP.
Des maintenances sont prévues à Gravelines à partir du vendredi 14 octobre. "Si ces dernières ne sont pas faites en temps et en heure, les redémarrages entre Noël et l'an de réacteurs arrêtés pourraient être reportés, provoquant des problèmes pour le pic de consommation de début janvier". Actuellement, à Gravelines, le réacteur 3 est en cours de maintenance, celle du réacteur 4 doit débuter le 14 octobre.
En tout début de semaine prochaine, une assemblée générale se tiendra pour une éventuelle suite au mouvement.
Avec AFP