L'ouvrage fait partie des mesures décidées après la catastrophe de Fukushima, au Japon, pour assurer la sécurité des sites nucléaires français. Des travaux préalables ont commencé le 13 janvier dernier.
"Conçue pour résister à des agressions extrêmes" selon EDF, la protection périphérique contre le risque inondation (PPINO) doit s'étaler sur 3 km autour de la centrale nucléaire de Gravelines. D'une hauteur de 4 à 4,5 m, elle devrait être constituée de trois portions : à une dune pare-feu à l'est, déjà existante, devraient s'ajouter un mur de palplanches sur le front de mer, et un mur similaire à une digue en remblai le long de la route au sud.
18 mois de travaux
Le chantier a débuté le 13 janvier dernier par des travaux préalables de déboisage le long de la rue de la Digue Level. Environ 200 arbres doivent être coupés. Selon EDF, "plusieurs études environnementales ont été réalisées en amont de ces travaux depuis 2014". Celle réalisée au printemps dernier a conclu que l'aire concernée est une "zone "urbaine" peu propice à la nidification des espèces".
Ce chantier, qui devrait s'étaler sur un an et demi, fait partie des mesures réclamées par l'Autorité de sûreté nucléaire après la catastrophe de Fukushima, en 2011, pour renforcer la sécurité des sites français. La centrale de Gravelines s'est ainsi dotée notamment de diesels d'ultime secours (DUS), des groupes électrogènes chargés de maintenir l’alimentation électrique en cas de défaillance des sources usuelles. La principale phase de travaux pour la PPIO devrait avoir lieu pendant l'été.