Grève du 16 février contre la réforme des retraites : des manifestants toujours déterminés mais moins nombreux

Des cortèges sont partis de toute la région pour cette cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les participants sont toujours aussi déterminés, mais moins nombreux.

Cela commence à être une habitude, à chaque journée de manifestation dans les Hauts-de-France, le Pas-de-Calais ouvre le bal. Arras, Boulogne-sur-Mer et Calais ont été les premières villes à manifester.

Fonctionnaires, ouvriers, soignants

À Calais, les différentes formations syndicales étaient rassemblées derrière une même bannière où figuraient tous les logos ainsi que cette phrase très claire "Non à la Réforme des retraites". Plusieurs catégories de métiers étaient présentes dans le cortège. Fonctionnaires, ouvriers ou encore aides-soignants restent mobilisés : "Déjà que notre métier est difficile avec les personnes âgées et que leur prise en charge est compliquée, alors pas question de travailler plus", exprime une femme en blouse blanche. Vêtu de ses habits fluorescents de docker, un homme explique : "porter des charges lourdes, faire un métier pénible, toute la journée". Pour lui aussi, il faut continuer à se mobiliser.

Déjà que notre métier est difficile avec les personnes âgées et que leur prise en charge est compliquée, alors pas question de travailler plus

Une blouse blanche dans le cortège

Moins de monde

Ils étaient 2 à 4 000 à défiler dans les rues de Calais, près de 2 000 à Boulogne et Arras. Des chiffres en recul de moitié par rapport aux dernières journées de mobilisation et qui donnent la tendance de cette journée de manifestation. En cette période de vacances, moins de monde dans les rues, mais des syndicats toujours très bien représentés et unis.

À Douai, Saint-Omer, Dunkerque, Cambrai... les manifestants ont aussi voulu rappeler leur opposition à la retraite à 64 ans. À Valenciennes, 3 000 personnes défilaient, soit un peu moins que pour les autres journées.

Des cortèges également dans l'Oise et l'Aisne, avec des défilés à Beauvais, Nogent-sur-Oise, Compiègne, Tergnier et Saint-Quentin. À Laon, il était plus de 500 à manifester ce jeudi matin. 

À Soissons, également, on décomptait un peu moins de monde en cette période de vacances scolaires. Ils étaient environ 1 500 manifestants contre 2 500 à 3 000 habituellement, selon les syndicats.

Dans la Somme, les rassemblements étaient prévus en fin de journée : à Abbeville, Péronne, Albert, Doullens et Friville-Escarbotin. Une retraite aux flambeaux était par ailleurs organisée à Amiens dès 18h au cirque Jules Verne suivie d'une marche jusqu’au square Aimé-Césaire.

"Je le fais aussi pour les autres générations, pour mes enfants"

Le plus gros rassemblement de la région a eu lieu à Lille à 14h30. Un cortège moins fourni que les précédentes journées de mobilisation comprenant moins de 10 000 personnes. Tous les syndicats étaient en revanche représentés. Des manifestants qui n’ont manqué aucune journée de rassemblement. À l’image de cette employée de l’administration territoriale dans une petite commune : "Travailler deux ans de plus, je ne trouve pas ça normal. Je le fais aussi pour les autres générations, pour mes enfants."

Un peu plus loin dans le cortège, un homme d’une cinquantaine d’année travaillant lui aussi dans la fonction publique ne décolère pas. "C’est impossible de tenir jusqu’à 64 ans", explique-t-il. "La plupart des gens à 58 ans sont déjà en pré-retraite, donc continuer c’est impossible. Emmanuel Macron met en place des retraites, mais le plan de retraite n’est pas fait. Je suis en grève depuis le début, je perds du salaire, mais ça n’est pas grave. Si nous ne sommes pas écoutés, nous irons plus loin, nous irons bloquer."

Tous sont déterminés à se rendre aux prochains rassemblements et se préparent déjà pour le 7 mars. Une journée de blocage est prévue à cette date.

Avec Martin Vanlaton, Camille Di Crescenzo et Bertrand Thery. 

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