Reportage vidéo à Hazebrouck sur les terres d'Antoine Pérel, où il s'entraîne déjà en vue des grandes échéances.
C’est depuis toujours un sportif accompli et touche à tout. Antoine Pérel se rêvait footballeur. Malvoyant, il s’oriente finalement vers l’athlétisme, et participe même aux JO de Pékin. Avant de prendre un virage, à plus de 30 ans vers le triathlon.
Sur son travail avec Vincent Carpentier, son guide, le champion explique : "Ça demande de la synchro. Il y a deux semaines, nous avons été titrés champions d’Europe, l'aboutissement d'un travail collectif depuis 2017 ! Il faut continuer jusqu’aux Jeux de Paris, je ne vais pas lâcher".
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 en tête, Antoine peut y consacrer 100% de son temps grâce à une convention de sportif de haut niveau signé avec Pôle emploi. Un acharné d’entraînement, reconnaissant du rôle joué par ses guides.
"C’est beaucoup de travail pour le guide, on lui demande d’être plus fort, le cardio monte vite, il doit m’indiquer les dangers, me sécuriser, monter mes qualités de course pédestre au plus haut".
Une affaire "d'amitié et de confiance"
Une certaine aisance en course à pied, un équilibre trouvé dans l’eau ou à vélo, là encore, le binôme a une importance cruciale. Preuve que le paratriathlon est plus qu’un sport collectif, Antoine Pérel rappelle les rôles primordiaux de la confiance et de l'amitié dans cette aventure. "Il faut être potes, amis avant tout.", précise le Nordiste.
Son ami et guide Vincent Carpentier essaie de lui apporter "de l’entraînement en extérieur, car le home-trainer, c'est monotone".
Un entourage qui a permis à Antoine de progresser très vite, au point de devenir une référence mondiale. Même en natation, son point faible, à la base. "Je prends de plus en plus plaisir à glisser dans l'eau, à travailler la technique".
3ème aux mondiaux d’Abu Dhabi fin 2022, 1er aux Europe ce printemps, Antoine Pérel rêve forcément du plus beau métal pour les prochaines olympiades, à domicile.