Après avoir fui l'Ukraine à cause de l'invasion de la Russie, cinq réfugiés ont pu trouver un emploi dans l'entreprise Lener-Cordier à Hazebrouck. Un semblant de normalité qui n'efface pas l'inquiétude pour l'avenir de leur pays.
L'entreprise textile Lener-Cordier, basée à Hazebrouck, a été frappée durement par l'invasion de l'Ukraine malgré la distance. Les deux tiers de ses 300 salariés travaillent en Ukraine. Seulement cinq d'entre eux ont pu rejoindre la France, et ont immédiatement été intégrés aux effectifs français.
Olena Borysova est l'une d'entre eux. Pour elle, "c’était le plus important de venir en France avec une possibilité de travailler."
"Notre coeur reste en Ukraine"
Malgré ce semblant de normalité retrouvé, aucun ne peut oublier l'épreuve que traverse leur pays d'origine. Nadia Kotova est l'une d'entre eux. Il y a un an, elle a quitté la région de Kiev avec ses deux enfants et sa petite-fille.
"Bien sûr on est content de travailler mais notre cœur reste en Ukraine, Nous ne pouvons pas nous adapter complètement, nous restons inquiets", reconnaît l'employée.
Les clients incités "à conserver leur production en Ukraine"
Selon Oleg Belodedov, responsable de la production ukrainienne, les salariés restés sur le territoire en guerre continuent d'honorer leurs productions. "Il y a certaines personnes qui ont perdu leur mari, leurs enfants, d'autres dont la famille est au front. Pour montrer leur résistance, ils veulent continuer à travailler" assure-t-il.
L'entreprise Lener-Cordier a mis un point d'honneur à préserver l'activité économique de sa filière ukrainienne. "On fabrique pour de nombreuses marques françaises, on a incité nos clients à conserver leur production en Ukraine a été un challenge. On les a embarqués avec nous et nous n'avons pas été les seuls à être solidaires", souligne Marine Lener, responsable communication.
L’entreprise continue par ailleurs à envoyer sur place des convois humanitaires.
