Le Quesnoy, petite ville fortifiée dans le Nord de la France.
Ce mémorial inauguré en 1923 rend hommage aux soldats néo-zélandais qui ont libéré la ville aidés d'une simple échelle comme le montre ce bas-relief. Depuis un siècle, Le Quesnoy se souvient de l'exploit de ces hommes venus du bout du monde. Un devoir de mémoire que l'on trouve partout dans la ville.
4 novembre 1918, le lieutenant Leslie Averill est le premier soldat néo-zélandais à escalader l'enceinte de la ville. Suivra son régiment, des hommes couverts de boue, harassés par de longs mois de bataille. Ils entrent dans Le Quesnoy par cette porte rebaptisée porte d'honneur des Néo-zélandais.
Après -guerre, Averill devenu médecin est fait citoyen d'honneur de la ville, il reviendra plusieurs fois ici. Une rue et une école maternelle portent son nom.
La reconnaissance pour les libérateurs se manifeste aussi dans ce square où des parterres de fougères, plante, symbole de la Nouvelle -Zélande côtoient de jeunes chênes. En picard, Le Quesnoy signifie la cité des Chênes.
Sur cet arbre poussent des kiwis, le fruit devenu le surnom des Néo-zélandais.
Au fil du temps, Le Quesnoy et ce pays d'Océanie ont dépassé les 20 000 kilomètres qui les séparent pour tisser des liens fraternels.
Le souvenir s'inscrit même dans les traditions locales : chaque premier week-end d'août, le géant Bimberlot défile désormais avec le géant Maori, le peuple aborigène de Nouvelle-Zélande. Un pays où Le Quesnoy est plus célèbre qu'en France. À Cambridge, la ville jumelée, un vitrail de l'église Saint-Andrews raconte l'exploit du régiment qui libéra Le Quesnoy, une semaine avant l'Armistice.