Le groupe automobile PSA s'est engagé ce samedi auprès du ministre de l'Economie Bruno Le Maire à revenir sur sa décision de faire venir en France certains de ses ouvriers polonais pour renforcer ses équipes du site d'Hordain (Nord), a-t-on appris auprès du ministère.
"Le ministre a eu Carlos Tavares (patron de PSA) ce matin, les deux hommes s'entendent bien, ça été une discussion constructive et M. Tavares s'est engagé à revenir sur cette décision", a indiqué le ministère de l'Economie à l'Agence France Presse sans plus de précisions. Contacté par l'AFP, le constructeur ne souhaitait pas faire de commentaires dans l'immédiat.
Vendredi, le gouvernement a demandé vendredi au groupe automobile de renoncer à son projet de faire venir des ouvriers polonais pour renforcer ses équipes du site d'Hordain - qui produit des véhicules utilitaires - et de privilégier l'embauche d'intérimaires.
Les syndicats avaient dénoncé jeudi cette décision du groupe à l'issue d'un CSE. La direction avait alors indiqué qu'un "premier contingent" de 120 Polonais de l'usine de Gliwice - produisant des Opel Astra - allait arriver, puis que 150 autres les rejoindraient la semaine suivante, tous pour une mission de trois mois, logés par l'entreprise dans la région et payés selon la convention collective française du secteur.
PSA avait expliqué sa décision de faire appel à ses salariés polonais en expliquant que la "crise économique brutale" générée par l'épidémie de Covid "nécessite de réagir avec agilité et efficience, afin d'assurer la pérennité du groupe PSA".
L'usine d'Hordain n'est pas la seule concernée. 50 salariés polonais de l'usine Opel de Gliwice sont également en renfort depuis lundi sur le site de PSA à Metz (Moselle) qui fabrique des boîtes de vitesses.