Il était 18 h 45 mardi 19 mars 2024 quand le feu a pris dans la cheminée d'un torréfacteur de l’usine Chicorée-Leroux, à Orchies. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement pour circonscrire l'incendie. L'activité a pu reprendre.
D’après Ghislain Lessaffre, nouveau président de la Chicorée-Leroux, le feu a pris accidentellement sur un torréfacteur qui chauffe au gaz les "cossettes" des racines de chicorée afin de les transformer en poudre ou liquide. "C’est un risque qui existe. Et normalement, il est très mesuré" explique-t-il.
Pas de blessés, des dégâts matériels
Aucun des 125 salariés n’a été blessé et la production a pu vite reprendre, les autres torréfacteurs n’ayant pas été touchés. Il n’y aura pas d’impact dans les rayons, les stocks étant suffisants.
Des défis à venir
L’entreprise a fêté ses 165 ans l’an dernier. Depuis 1858, elle produit de la chicorée et est le numéro un mondial de la chicorée pure, avec un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. Ghislain Lesaffre a repris la Chicorée-Leroux en 2022 et essaie de créer des produits "transgénérationnels". L’objectif est de séduire les plus jeunes, avec de nouvelles gammes et des arguments sur les bienfaits de cette racine produite localement.
Des nouveautés ont été lancées récemment comme les chicorées solubles au cacao, caramel, vanille ou noisette ainsi que de la chicorée bio.
Il explique "nous sommes les seuls en France à traiter tout le circuit, de l’agriculteur jusqu’à la tasse". Il vante alors un "produit sain, local, sans caféine, riche en fibre". Le président du groupe se réjouit de voir le chiffre d’affaires progresser de près de 10 % par an.
De nouveaux débouchés
Surtout, le nouveau patron mise sur le développement et la recherche autour de cette plante, pour lui trouver de nouveaux débouchés. Riche en fibres, les vertus digestives de la chicorée sont connues depuis l'antiquité.
C’est pourquoi il mise aussi sur l’alimentation animale. Chicorée-Leroux propose donc de la poudre de chicorée à ajouter aux gamelles de nos animaux de compagnie.
Les chercheurs de l’entreprise travaillent aussi à exploiter un des composants de la racine dans les cosmétiques. Des investissements importants dans la Recherche et développement, le marketing et la commercialisation viennent d'être annoncés. L’entreprise réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’export.