Plus de deux semaines après l’incendie qui a ravagé 80% de Sportica, le complexe sportif renaît peu à peu de ses cendres avec la réouverture du bowling et du cinéma.
Il n’y avait pas foule sur les banquettes du bowling de Sportica. Et pourtant, les quelques clients qui avaient réservé leur créneau cet après-midi avaient le sourire. Plus de deux semaines après l’incendie qui a ravagé 80% du complexe sportif, le cinéma, le restaurant et le bowling ont pu rouvrir leurs portes ce mercredi 10 janvier.
Un soulagement pour la directrice, sur le pont "non-stop depuis 15 jours". En tout, 75 salariés travaillent pour Sportica, la grande majorité est en chômage partiel. "C’est 75 familles, donc cela me tient à cœur de redémarrer les activités du site, explique Delphine Wattez. La plupart ont fait toute leur carrière dans ce bâtiment dès 1986. On est tous fortement touchés mais nous sommes toujours là et nous continuons d’aller de l’avant."
"Repartir d'une page blanche"
Avec 400 événements à l’année, la direction va devoir trouver des solutions pour les six mois à venir. "Aujourd’hui, il faut repartir d’une page blanche et se réinventer, poursuit la directrice. Concernant le cinéma, nous allons développer les ciné-débats par exemple, et au bowling des soirées à thème."
"On est mobilisés, on n’a pas le temps de se lamenter !" Depuis le 25 décembre, le maire de Gravelines Bertrand Ringot est sur tous les fronts. "On démarre un feuilleton, cette réouverture insuffle une dynamique", se félicite-t-il. Au final, tous les clubs ont été relogés. "EDF nous a prêté la ferme Decaestecker à Gravelines pour le club de musculation, la boxe aussi va pouvoir rouvrir", poursuit le maire. La piscine municipale, fermée pour raison énergétique, va accueillir dès février les scolaires. Quant au personnel administratif, il sera relogé dans les anciens locaux de la radio Delta FM.
Les entraînements du BCM ont repris à Loon-Plage
À côté du bowling et du cinéma, la salle de roller, elle aussi épargnée, pourrait bien héberger les clubs de judo et de karaté. À la place de la piste, il faut imaginer huit surfaces de combat. Le directeur technique, orphelin d’une salle pour entraîner ses judokas, est soulagé. "Ce serait une excellente chose de rester à Sportica, se réjouit David Denis. Notre priorité, c’était de ne pas modifier les horaires d’entraînement."
Concernant les basketteurs du BCM Gravelines, c’est à Loon-Plage que les entraînements ont pu reprendre. À Dunkerque, les travaux dans la salle de handball, notamment pour changer le parquet, sont engagés.