L'incendie qui a ravagé le Sportica de Gravelines ce lundi a provoqué l'émoi chez les habitants. Au lendemain des évènements, les Gravelinois se disent "sidérés" par la perte de leur complexe sportif, bâtiment emblématique de la commune depuis près de 40 ans.
Vingt-quatre heures plus tard, l'émoi reste vif chez les habitants de Gravelines. Beaucoup se sont rendus boulevard de l'Europe pour découvrir la carcasse du Sportica, leur complexe sportif qui, à quelques mois près, aurait célébré ses 40 ans.
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Les habitants, en deuil
Au paroxysme de l'incendie, les flammes ont atteint près de 10 mètres de haut, brûlant entièrement la toiture du bâtiment désormais méconnaissable. "J'habite trois rues derrière Sportica", explique Sophie*. "On était en train de fêter Noël quand on a vu de grosses fumées. On s'est dit que c'était un appartement qui prenait feu, alors on a pris nos voitures et en arrivant on a su que c'est Sportica qui prenait feu."
Sur place, la Gravelinoise était sidérée : "Ça fait 40 ans que Sportica existe et tout le monde est éprouvé. Ça mettra quelques années à se reconstruire donc on perd vraiment un de nos piliers."
On s'est dit que c'était un appartement qui prenait feu, alors on a pris nos voitures et en arrivant on a su que c'est Sportica qui prenait feu.
Sophie, habitante de Gravelines
Pour les plus âgés, le Sportica représentait un souvenir d'enfance ou d'adolescence. "On a claqué nos jeans sur les bancs et les pierres de Sportica quand on était gamin", se remémore Clément*. "Donc évidemment je suis triste. C'est notre Dame de Paris à nous, ça fait mal."
On a claqué nos jeans sur les bancs et les pierres de Sportica quand on était gamin.
Clément, habitant de Gravelines
Mais les plus jeunes ne sortent pas indemnes de ce drame pour autant. "Même mes petits-enfants sont affectés", commente Estelle*, venue voir les pompiers éteindre le feu avec ses petits-enfants. "Ils en ont reparlé toute la soirée. Ma petite-fille n'a que 5 ans mais disait que cet endroit comptait beaucoup pour elle, car elle y faisait du karaté."
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"On a claqué nos jeans sur les bancs et les pierres de Sportica quand on était gamins, et là je me lève, je sors de Noël, je vois ça. Donc évidemment je suis triste. C'est notre Notre Dame à nous ça, ça fait mal."
"Il va falloir qu'on se relève très très vite"
Rares sont les habitants de Gravelines à ne pas être passés par les murs du Sportica. Piscine, dojo, salle multisports pour les écoles... L'espace proposait une multitude d'activités, la plus emblématique demeurant le basket-ball : le club de Gravelines-Dunkerque, le BCM, évolue en première division.
Sur le réseau social X (ex-Twitter), le manager du BCM Romuald Coustre montre d'ailleurs les premières images de l'intérieur du Sportica, désormais en ruines.
Pas de mots ….. pic.twitter.com/UN8pkTcXEI
— Romuald COUSTRE (@rcoustre) December 26, 2023
Malgré tout, le staff et les supporters du BCM ont encore du mal à croire en cet évènement. "J'étais présent hier mais en arrivant ce matin et en voyant les dégâts j'avoue que c'était ultra-impressionnant", confie Romuald Coustre. "On sait déjà qu'on est aux pieds d'un défi monumental. C'est assez inédit pour un club de perdre son outil de travail en milieu de saison."
J'étais présent hier mais en arrivant ce matin et en voyant les dégâts j'avoue que c'était ultra impressionant.
Romuald Coustre, manager du BCM
Classé 17e du championnat professionnel, soit en avant-dernière position, le BCM comptait sa rencontre avec le club de Paris ce jeudi 28 décembre 2023, pour récupérer quelques points dans le classement. Le match, désormais annulé, devrait être reprogrammé une fois les entraînements repris et une salle retrouvée. "Il va falloir qu'on se relève très très vite, parce qu'on est vraiment à terre ce matin... On doit absolument finir la saison et se maintenir en première division."
*Les prénoms ont été modifiés