Accordéoniste depuis ses sept ans, Alexis Labarrière a remporté le titre de champion du monde en cette fin novembre 2024. “Un rêve de gamin”, qui lui ouvre de belles opportunités.
Pour Alexis Labarrière, 32 ans, “c’est un rêve de gamin qui se réalise”. À sept ans, lorsqu’il a commencé l’accordéon, il n’aurait jamais imaginé remporter le Trophée mondial de l'accordéon. Pourtant, il s’est illustré à Montargis lors de la finale catégorie “musette”, face à “800 candidats” au titre, de toutes les nationalités : Chinois, Ukrainiens, Russes etc.
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“Ce qui est valorisant pour moi, c’est que j’ai gagné avec mes propres compositions”, raconte le champion du monde, originaire du maubeugeois. “J’ai beaucoup travaillé, j’ai écrit des morceaux pour la compétition et ça a fait la différence !”
Vivre de sa passion
Petit, Alexis était fan d’accordéonistes émérites comme Marcel Azzola et André Verchuren. “Quand on est gamin et qu’on est un vrai passionné, on voit ces grands noms de l’accordéon… Ça donne envie d’être champion.” S’il avait déjà décroché deux titres de champion de France et deux titres de champion d’Europe, cette reconnaissance internationale est une belle surprise : “Je n’en reviens toujours pas”, souffle-t-il.
Quand on est gamin et qu’on est un vrai passionné, on voit ces grands noms de l’accordéon… Ça donne envie d’être champion.
Alexis Labarrièrechampion du monde d’accordéon
C’est sous l’impulsion de son ami Michel Pruvot – présentateur de l’émission Sur un air d’accordéon – qu’Alexis s’est inscrit au concours. “Il m’a dit que je devais représenter la France”, explique-t-il. Le Nordiste concourait ainsi dans la catégorie “musette”. À l’issue du championnat, il a reçu le trophée de la main de son camarade.
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Depuis ses 14 ans, Alexis vit de sa musique. “Même moi j’ai toujours eu du mal à réaliser”, sourit-il. “C’est une passion qui est devenue un métier à part entière !” Il anime des événements dansants et se produit en concert. “J’ai des galas quasiment tous les jours jusqu’au réveillon”, précise-t-il.
Une tournée et un nouveau disque
Cette victoire lui ouvre aussi de nouvelles portes, “pour des concerts à l’étranger et la production d’un nouvel album qui sera un peu différent de ce que je fais d'habitude”. L’accordéoniste devrait ainsi se produire prochainement à la foire de Shanghai.
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Surtout, il espère, grâce à cette visibilité, “promouvoir [son] travail auprès des jeunes accordéonistes”. Car en France, l’image de cet instrument reste désuète. “Moi, je suis issu du Nord, alors l’accordéon, c’est forcément la guinguette et tout ça… Mais en réalité, on peut tout faire. Du jazz, des années 80, du classique… Il n’y a aucune limite !”
