De son propre aveu, Nathalie Marquay-Pernaut, Miss France 1987 et veuve du célèbre présentateur du journal de 13 heures de TF1, n'est pas près de trouver un nouveau compagnon. Dans un livre paru deux ans après la mort de Jean-Pierre Pernaut en mars 2022, elle affirme recevoir des signes de lui. Interview.
Une télévision qui s'allume seule la nuit, des plumes (d'ange ?) retrouvées un peu partout, Nathalie Marquay-Pernaut est formelle : son mari lui enverrait des signes de l'au-delà depuis sa mort, le 2 mars 2022. Elle le raconte dans un livre paru aux éditions Tresdaniel. Nous avons rencontré l'ancienne Miss France, qui revient sur son élection en 1987, sa leucémie à l'âge de trente ans, ses liens très forts avec son mari et ses projets au théâtre.
Vous êtes née à Comines en 1967, vous vous sentez nordiste ?
Je me sens nordiste par rapport à mes parents qui sont nés à Lille, et j'ai toujours de la famille ici. Mais les Alsaciens, je leur dois tout, car c'est grâce à eux, qui m'ont tellement soutenue, si j'ai été élue mis France 1987.
Comment s'est-elle passée, cette élection ?
C'est la toute première fois qu'une élection de Miss France se passait en direct à la télévision, sur France 3. C'était l'horreur ! Je dirais même que c'est l'émission la plus catastrophique qui ait existé dans le monde audiovisuel. [Rires.]
Il y a eu plein de cafouillages, ils ont confondu la troisième et la quatrième dauphine, et même la première dauphine avec Miss France. Le pauvre Guy Lux, j'ai cru qu'il allait arracher tous ses cheveux.
J'ai été extrêmement surprise d'avoir le titre, d’autant plus que j'étais toute timide et que je n'avais pas du tout envie d'être élue ! Si je me suis présentée, c'était pour faire plaisir à mon père... Mais bon, c'est grâce à ce concours si j'ai rencontré l'homme de ma vie.
Pourquoi ?
En décembre 2001, j'ai été invitée à l'élection de Miss France 2002. Madame de Fontenay m'avait dit : "Je vous mettrai à côté de Jean-Pierre Pernaut !". Il faut dire que moi, j'arrivais des Antilles et je n'avais aucune idée de qui il était. J'y ai vécu huit ans, cinq en Guadeloupe et trois en Martinique, pour me défaire de l'étiquette de Miss France. J'avais envie d'autre chose alors j'ai tout plaqué à Paris du jour au lendemain, mon travail, mon mec, mon appartement et j'ai pris un billet open.
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Bref, je me suis assise à côté de cet inconnu et tout de suite, ça a matché. C'était un homme ultra généreux, marrant, simple, on a parlé de tout sauf de l'élection de Miss France et je n'ai rien suivi. J'ai failli rater le moment où je devais remettre des fleurs à Sylvie Tellier ! Même Jean-Pierre Foucault a fait remarquer qu'on n'avait pas l'air de s'ennuyer.
On ne s'est plus quittés. C'était le 8 décembre. Dès notre premier rendez-vous, je lui ai dit que je voulais des enfants avec lui. En février, on était fiancés, en mars, j'étais enceinte de notre fille Lou.
Dans votre livre Un signe de toi, vous racontez cette relation.
Je fredonne depuis toujours la chanson Un jour, mon prince viendra, issue du film Blanche-Neige et les sept nains, de Disney. Et un jour, Jean-Pierre est venu. C'est l'homme de ma vie, c'est le père de mes enfants, c'est ma moitié, c'est mon tout, un homme formidable, extraordinaire. Il restera toujours mon seul et unique amour.
Il a présenté le journal de 13 heures sur TF1 pendant 32 ans et tous les Français l'aimaient.
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Vous revenez sur les derniers jours de votre mari, et vous dites que vous voulez rétablir une vérité.
Jean-Pierre n'est pas mort du cancer. Il était en rémission de son cancer du poumon et de celui de la prostate. Il a fait une douzaine de petits AVC inexpliqués, dont le dernier l'a laissé dans le coma.
Jean-Pierre était guéri de ses deux cancers, de la prostate et du poumon. Il n'est pas mort de ça.
Nathalie Marquay-Pernaut
Vous savez, pour moi, c'est important de dire qu'il était guéri de ses deux cancers, pour les gens qui sont malades, pour leur prouver que c'est possible. Moi-même, j'ai eu une leucémie à l'âge de trente ans, et le médecin ne me donnait pas un mois à vivre.
Autant vous dire que je suis heureuse d'avoir 57 ans. Chaque année de plus est une année gagnée. Aujourd'hui, je m'investis dans plusieurs associations de lutte contre cette maladie. J'ai même récemment chanté avec Elsa Esnoult dans l'émission Tout le monde chante contre le cancer.
Vous parlez aussi de tous les signes que, d'après vous, il vous enverrait de l'au-delà.
Il est toujours avec moi. J'ai écrit ce livre parce que j'ai plein de signes de lui. Je lui en avais parlé à l'hôpital, je lui avais demandé s'il lui arrivait quelque chose de ne pas oublier de m'adresser des signes. Dès qu'il est parti, j'ai eu un signe direct avec la tour Eiffel. À l’instant où je suis sortie de l'hôpital après sa mort, elle s'est illuminée alors que depuis un mois et demi que je venais le voir, ça n'avait jamais été le cas.
Parfois, je me réveille la nuit parce que la télévision s'allume toute seule sur LCI, la dernière chaîne sur laquelle il a travaillé. Un jour, j'ai demandé à haute voix comment j'allais m'en sortir, et j'ai ressenti le besoin d'aller dans la bibliothèque où j'ai trouvé de l'argent que Jean-Pierre avait caché.
Je trouve des plumes partout et je suis sûre que c'est lui qui me les envoie. Une fois, sa photo est même apparue toute seule en fond d'écran alors que normalement sur mon téléphone, j'ai toujours une photo de mes enfants.
Vous n'avez pas peur qu'on vous prenne pour une folle en racontant tout ça ?
On pense ce qu'on veut de moi, je n'en ai rien à faire. Moi, je sais que c'est vrai. Je reçois des messages de lui à travers des médiums, qui me transmettent des phrases de Jean-Pierre sur des choses que lui et moi étions les seuls à savoir.
Vous êtes médium vous-même ?
Non. J'ai des flashes, des rêves prémonitoires, mais je ne suis pas médium. Je ressens des choses au fond de mes tripes, surtout pour mes amis proches et ma famille, mais si vous me donnez un jeu de cartes, je ne pourrai pas lire l'avenir.
Si j'ai écrit ce livre, c'est parce que j'ai besoin d'en parler et surtout parce que ça aide les gens. J'ai la chance que mon texte rencontre un petit succès et les lecteurs sont nombreux à m'envoyer des messages, des photos, des vidéos. Ils me remercient.
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Est-ce que vous avez un nouveau compagnon ?
Non... Et je ne suis pas près d'en avoir un ! Parce que pour l'instant, j'ai toujours mon mari dans la tête, il est toujours auprès de moi et il faudrait vraiment en trouver un comme lui. Ce n'est pas demain la veille !
Vous qui avez été mannequin et animatrice et joué dans la série Sous le soleil, vous êtes désormais comédienne au théâtre.
Une des premières pièces dans laquelle j'ai joué, c'était Piège à Matignon, une pièce écrite par Jean-Pierre. J'adore être sur scène...
En janvier 2025, je serai à l'affiche de la pièce de théâtre Momentanément décédé, puis en 2026, je jouerai dans N'oublie pas que je t'aime. Ces titres-là non plus, ce n'est pas un hasard. Moi, j'appelle ça des signes de lui.
