L'enseigne a annoncé la suppression de 11 de ses magasins en France.
Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher a annoncé mercredi qu'il prévoyait de fermer 15 magasins en Europe de son enseigne française Castorama dont les performances sont à la traîne depuis des années.
En France, on parle de 9 enseignes Castorama et 2 enseignes Brico Dépôt. Parmi elles figure le site de Castorama de Lille-Hellemmes, selon une information de La Voix du Nord confirmée auprès d'une source syndicale, ainsi que le site Brico Dépôt de Calais. À Calais, 30 à 40 personnes risquent de perdre leur emploi en février 2020.
Ces difficultés en France et les résultats décevants du groupe ont en outre coûté sa place à la directrice générale, la Française Véronique Laury, dont le départ a également été annoncé par Kingfisher.
Le groupe envisage de fermer ces magasins Castorama d'ici deux ans, jugeant leur rentabilité insuffisante, sans plus de précisions sur les points de vente concernés. Il possède des magasins Castorama en France, en Pologne et en Russie.
Le redressement de cette enseigne française est une priorité pour Kingfisher. Il compte pour cela sur une baisse des prix, des réductions de coûts via des suppressions de postes et sur une meilleure efficacité de l'enseigne sur le plan logistique.
"Performance décevante"
Si son autre enseigne française Brico Dépôt a vu ses ventes légèrement progresser lors de l'exercice annuel clos fin janvier, Castorama a en revanche souffert, avec une activité en nette baisse, du fait d'une moindre fréquentation des magasins, de prix plus élevés que ses concurrents ou encore du mouvement des "gilets jaunes"."Castorama France enregistre une performance décevante, et nous avons commencé à mettre en oeuvre un plan clair, avec une nouvelle équipe dirigeante, pour remédier durablement à cette situation", souligne Véronique Laury.
Kingfisher entend se relancer en outre en changeant de patron, puisqu'il a annoncé mercredi dans un communiqué le prochain départ de sa directrice générale.
Non seulement les résultats financiers de Kingfisher sont en berne, mais le plan de transformation du groupe porté par la directrice générale depuis 2016 peine à porter ses fruits.
L'annonce du départ de sa dirigeante s'est accompagnée de la publication par le groupe de résultats annuels moroses comme en témoigne un bénéfice net qui a fondu de plus de moitié à 218 millions de livres lors de l'exercice 2018-2019 achevé fin janvier.
"One Kingfisher"
Les ventes sont quasi-stables à 11,7 milliards de livres, tirées vers le bas par ses activités en France.Kingfisher assure par ailleurs que son plan de transformation, baptisé "One Kingfisher", avance dans la bonne direction.
Il est censé unifier les produits que le groupe vend dans toutes ses enseignes, mettre sur pied une plateforme informatique unique et permettre de réaliser des économies de coûts.