Dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 février 2024, le centre hospitalier d'Armentières (Nord) a été victime d'une cyberattaque. Si l'établissement fonctionne en partie normalement, les urgences et le bloc opératoire fonctionnent toujours à bas régime.
Victime d'une cyberattaque dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 février 2024, le centre hospitalier d'Armentières (Nord) a décidé de fermer ses urgences jusqu'au lundi 12. Le reste des soins est assuré, sur papier seulement.
L'attaque a eu lieu aux alentours de 2h du matin. "Nos imprimantes ont imprimé toutes seules des messages de menace disant que nos données étaient cryptées et qu'il fallait se rendre sur un site internet", indique le directeur du centre hospitalier Samy Bayod. Les ordinateurs ont ensuite été tous volontairement éteints et à 5h, une cellule de crise a été déclenchée.
"Nous mettons tout en œuvre pour assurer la continuité des soins et tous nos soignants sont maintenus à leurs postes. Mais, pour éviter une trop longue attente, nous avons décidé de fermer nos urgences pendant 24 heures", poursuit Samy Bayod. L'accès aux femmes enceintes a été maintenu et les soins continuent à être suivis, sur papier uniquement, faute d'ordinateurs.
Cependant, toutes les consultations prévues le lundi 12 février ont été annulées, tout comme les opérations non urgentes. Concernant les urgences, le directeur de l'établissement conseille de se rendre à Lille, à l'hôpital Saint-Philibert de Lomme ou encore à Hazebrouck.
Tout est bien géré
Samy BayodDirecteur du centre hospitalier d'Armentières
"On est encore dans la phase de diagnostic mais tout est bien géré. Des ingénieurs du CHR de Lille travaillent à un retour à la normale car sans électronique, tout est plus long", reconnaît Samy Bayod.
Ce lundi 12 février, presque 24 heures suivant la menace numérique, une nouvelle cellule de crise a été réunie par l'administration pour un point informatique. Objectif : trouver un plan de continuité d'activité pour l'hôpital et libérer informatiquement "brique par brique" les logiciels, dès que les informaticiens attesteront d'un niveau de sécurité suffisante. Vers 8h30, les urgences et le bloc opératoire fonctionnaient toujours à bas régimes, ne prenant en charge que les consultations impératives.
Le centre hospitalier d'Armentières emploie 1.200 personnes. Selon son directeur, l'établissement a déjà été victime de genre d'attaques par le passé, mais jamais d'une telle ampleur.