C'est une lutte acharnée qu'elle poursuit dans les collèges, les lycées. La mère d'Emilie, l'adolescente lilloise qui s'était suicidée à l'âge de 17 ans, victime de harcèlement scolaire, continue son combat.
Virginie Monk, la mère d'Emilie, a choisi de se battre contre le harcèlement scolaire qui a conduit sa fille au suicide. Elle continue à se rendre dans les établissements scolaires pour parler de l'histoire de sa fille et mettre en garde les adolescents. "Je viens aujourd'hui pour savoir un peu ce que vous en pensez", entame-t-elle ce jour-là face à des lycéens de 17 ans.Emilie s'est suicidée à 17 ans, victime de harcèlement à l'école. C'était une jeune fille brillante, scolarisée dans un établissement privé de Lille, qui rêvait de devenir écrivain. Elle tenait un journal dans lequel elle confiait ses souffrances, journal que ses parents décideront ensuite de publier en guise de témoignage, puissant. "Regarde-moi dans les yeux. Dis-moi la vérité. Je ne suis pas comme eux et cela te déplait. Vous autres, humains normaux, vous pensez tout savoir de la douleur et des maux", écrivait la jeune fille.
Le combat continue
Sa mère continue aujourd'hui à se battre pour sa mémoire et pour faire en sorte que le harcèlement scolaire soit pris en compte.
"Tous les jours, on l’insultait, on lui crachait dessus, on lui jetait des mouchoirs usagés… On lui faisait des croche-pieds, on la bousculait dans les escaliers… On a su à quel point c’était grave le jour où elle s’est effondrée avant de partir au collège. Elle a dit à son papa "Je n’en peux plus, je ne peux pas y retourner"", raconte sa mère.
A travers ce récit et ce combat qui persiste, elle entend bien participer à la prévention contre le harcèlement scolaire et ainsi éviter que de tels drames se reproduisent.