La CCI de la région a commandé une enquête sur les conséquences de la guerre en Ukraine. 2 500 dirigeants y ont répondu. Voici, dans les grandes lignes, l'effet de la guerre sur leur activité.
Après une hausse continue de l’activité en région depuis le début de l’année 2021, la guerre en Ukraine met un coup d’arrêt à cette croissance. Depuis un an, la croissance grimpait en flèche mais au premier trimestre 2022, elle chute, comme en témoigne le graphique ci-dessous.
Projets d'investissements incertains actuellement
Quelque 30% des entreprises qui ont répondu à cette enquête ont des projets d'investissements. Parmi elles, 37% des entreprises indiquent que la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine risque de les remettre en cause.
"Déjà avant le conflit en Ukraine les entreprises de la région mettaient en avant plusieurs difficultés dans leur activité. Avec le conflit, ces impacts se sont fortement amplifiés notamment dans certains secteurs comme la construction, l’industrie ou le transport", note l'étude. La guerre renforce trois principaux types de difficultés : augmentation des prix des matières premières, hausse des coûts des transport et augmentation du coût de l'énergie.
43% des entreprises indiquent que l’augmentation du prix de l’essence impacte leurs salariés, à travers les difficultés qu’ils ont pour se rendre sur leur lieu de travail
Enquête CCI Hauts de France
L'acheminement des marchandises est "très perturbé"
Par ailleurs, alors que les difficultés de recrutement persistent fortement, que la mobilité pose souvent des problèmes dans l’accès à l’emploi, l’augmentation du prix de l’essence ne perturbe pas seulement l’activité des entreprises mais entrave également la mobilité et l’emploi des salariés : 43% des entreprises indiquent que l’augmentation du prix de l’essence impacte certains de leurs salariés.
Si l'on en revient aux entreprises, à moyen - long terme, la crainte de ne pas être approvisionné est aussi provoquée par la guerre en Ukraine. L'acheminent des marchandises est d'ailleurs déjà "très perturbé", principalement vers l'Asie, commente un résultat de l'enquête, qui précise que l'import et l'export (depuis ou vers) les deux pays en guerre le sont d'autant plus.