Le gouvernement veut lutter contre les logements vacants : y en a-t-il beaucoup dans la métropole lilloise ?

Le gouvernement va pousser les propriétaires à remettre sur le marché les logements restés inoccupés depuis longtemps, a annoncé lundi le ministère du Logement. La métropole lilloise est concernée.

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Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, a annoncé ce lundi vouloir pousser les propriétaires à remettre sur le marché les logements
restés inoccupés depuis longtemps, excluant cependant la réquisition auprès des particuliers.

"C'est inacceptable que notre pays compte autant de logements vacants alors que des solutions existent", a t-il affirmé dans un communiqué commun avec Jacqueline Gourault, sa ministre de tutelle à la Cohésion des Territoires. "Il faut que les propriétaires de ces biens s'en saisissent."
  


Selon l'INSEE, la part des logements vacants a augmenté depuis trente ans à travers le pays. Ils sont surtout présents dans les campagneset les petites villes, mais leur proportion augmente aussi dans les zones "tendues", principalement les grandes agglomérations, où la demande est la plus forte pour se loger. C'est le cas d e la métropole lilloise où selon l'INSEE, plus de 38 000 logements de la Métropole Européenne de Lille étaient vacants en 2016, soit environ 7,2% de ce parc.
 

Des logements en mauvais état


D'après la MEL (Métropole Européenne de Lille), "la vacance peut résulter de logements en mauvais état, d’un parc inadapté au marché (taille, localisation, prix...), ou simplement être liée aux délais de relocation ou de vente. Ce peut être aussi la conséquence du départ de personnes âgées, sans que le logement ne soit mis en vente ou en location".

La métropole européenne de Lille a déjà ciblé 11 600 logements vacants depuis plus de 5 ans et/ou insalubres. D'ici 2032, 1800 de ces logements doivent être réhabilités avec des aides métropolitaines notamment.

Il existe également d'autres aides, souvent méconnues des propriétaires pour rénover ces logements qui ne sont plus loués, faute d'entretien.

Le plan du gouvernement consiste, en partie à cartographier les logements vacants, pour mieux saisir les raisons de ce phénomène, et à mieux informer les propriétaires pour les inciter à les louer. "Certains peuvent avoir besoin des aides à la rénovation si le bien est trop dégradé (et) d'autres ont peur des impayés ou des dégradations", expliquent les ministères, rappelant par exemple la garantie d'Etat "Visale" qui concerne, en gros, les candidats de moins de 30 ans à la location.
    

Des réquisitions pour les propriétaires institutionnels


Si le plan comprend un volet lié à la réquisition, ce dernier ne devrait pas viser les propriétaires particuliers, très majoritaires dans le parc français de logements, au sein duquel les grands investisseurs restent rares."Pour les particuliers, il est très compliqué de réquisitionner car le droit de propriété est, dans notre Constitution, l'un des plus protecteurs et c'est normal", a souligné M. Denormandie dans un entretien au Parisien.

Malgré tout,la réquisition possible annoncée par le ministre "d'immeubles vacants, qui appartiennent à des banques ou des assureurs", serait selon Serge Havet co-fondateur du Droit au Logement à Lille, "une bonne nouvelle". 
    
Sans aller jusqu'à la réquisition, il existe déjà des mesures d'ordre coercitif via plusieurs taxes sur les logements vacants. L'exécutif s'appuie sur ces données fiscales pour donner son chiffre de 200 000 logements vacants depuis longtemps en France.

 
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