La production a baissé des 2/3 en décembre, par rapport à l'année précédente.
Les salariés ne décolèrent pas, ce lundi matin devant l'usine Cargill d'Haubourdin (Nord). Le site, qui appartient au géant de l'agroalimentaire Cargill, devrait voir 183 de ses 328 postes supprimés à la suite d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi.
Un "projet de réorientation" de l'usine serait à l'étude, en raison d'une "conjoncture économique difficile dans notre secteur d'activité" rapporte la CGT en citant les mots du groupe. Le syndicat est à l'origine de l'action de ce lundi, soutenue par d'autres syndicats (CNT et Sud), devant le bâtiment administratif du site, au cœur de la ville.
"La direction essaie d’intimider le personnel pour que la production normale reprenne [elle a diminué des 2/3 en décembre, en réactoin à l'annonce du PSE] elle menace de fermer complétement le site d’Haubourdin et fait pression sur les représentants du personnel, en les menaçant de ne pas payer certaines heures de délégation", accuse Dorian Vallois, délégué syndicat CGT.
Les négociations se poursuivent auprès de la CFDT et de la CFE-CGC, indique la direction du site. "Depuis l’annonce le 21 novembre du projet de réorientation du site d’Haubourdin – projet qui vise à donner un avenir à ce site, en y pérennisant une activité de production d’ingrédients de spécialité et en y sauvegardant 164 emplois – 4 réunions se sont tenues et ont permis des avancées substantielles en matières de conditions "
La grève pourrait être reconductible jusqu'à la fin de la semaine.