Derrière Paris promis au titre, la saison 2019/20 du championnat promet d'être serrée depuis les places européennes, entre l'OL de Juninho, un LOSC sur une bonne dynamique et l'OM revanchard... jusqu'à la zone rouge, où l'arrivée en 2020 des nouveaux droits TV mettent les "petits" sous pression.
Avec ou sans Neymar, le PSG ultrafavori
C'est la même chanson : vainqueur de six des sept dernières éditions, le Paris SG doit encore imposer cette année son rythme dément sur le reste du Championnat, insuffisamment équipé pour rivaliser avec les moyens presque illimités des Parisiens.
Si des doutes persistent autour de la superstar Neymar, qui n'a pas caché son désir de rejoindre Barcelone cet été, l'entraîneur Thomas Tuchel garde assez d'atouts pour asseoir la mainmise de la capitale sur le pays. Son as de coeur ? Kylian Mbappé, le prodige d'une attaque de rêve aux côtés d'Angel di Maria et Edinson Cavani.
L'attaquant de 20 ans, en forme durant la préparation, a son record de buts (33) dans le viseur. "Chaque année, j'essaye de progresser", a-t-il assuré. Dans son sillage, le PSG a remporté samedi le Trophée des champions, et espère reprendre les Coupes de France et de la Ligue laissées la saison dernière.
Lille, Lyon, Marseille, Monaco : brouillard général
Derrière le PSG, les places seront chères pour l'Europe. Mais de Lille à Monaco, les prétendants les plus sérieux démarrent la chasse avec des doutes.
Engagés en Ligue des champions, le LOSC et Lyon ont perdu plusieurs de leurs cadres. Dans le Nord, le coach Christophe Galtier doit trouver la clé pour rester compétitif malgré les départs de Nicolas Pépé et Thiago Mendes, au milieu d'un calendrier chargé. "Il faut avoir l'ambition d'être dans la continuité", a-t-il affirmé.
Dans le Rhône, le renouvellement est plus général : le binôme brésilien formé par l'entraîneur Sylvinho et le directeur sportif Juninho ouvre une nouvelle ère au club, sans ses cadres Nabil Fekir, Tanguy Ndombele et Ferland Mendy, partis au mercato.
Marseille et Monaco ne joueront pas la C3, et espèrent surfer sur un planning allégé pour retrouver le podium après une saison décevante. Mais à l'OM, des questions subsistent autour du niveau de la recrue argentine Dario Benedetto, qui doit être ce buteur tant attendu par les fans, alors que l'ASM est suspendue au choix de Radamel Falcao, pas sûr de rester.
Pression maximale en bas
C'est l'année où il ne faut pas descendre : l'augmentation des droits TV à partir de 2020 (1,2 Md EUR par saison) promet un pactole aux clubs qui seront là dans un an. Autant dire que la pression sera maximale sur les "petits" du Championnat pour ne pas rater ces quelques millions d'euros supplémentaires qui peuvent changer leur histoire.
Les promus Metz et Brest lutteront pour ne pas faire l'ascenseur, face à Nîmes, déplumé cet été, Dijon ou Amiens, qui ont changé d'entraîneur durant l'intersaison.
A la recherche de la nouvelle star
La Ligue (LFP) veut faire de son Championnat la "Ligue des talents". Après l'éclosion de Pépé la saison passée, quelle nouvelle tête émergera cette saison? Côté PSG, l'ailier espagnol Pablo Sarabia, venu du Séville FC, a impressionné lors du Trophée des champions.
A suivre dans l'attaque lilloise, le Turc Yusuf Yazici, la recrue la plus chère du club (16,5 M EUR), ou le Nigérian Victor Osimhen, terreur du Championnat belge la saison passée.
Marseille espère de son côté l'envol de son attaquant Benedetto, et Toulouse celui de son buteur grec Efthymios Koulouris.
A moins que la révélation n'arrive sur le banc... Amiens a misé sur le jeune Slovène Luka Elsner et Dijon sur Stéphane Jobard, promu entraîneur après des années comme adjoint.