Le chanteur Voyou sort son troisième album solo, "Les royaumes minuscules", qui comporte entre autres un duo avec November Ultra, révélation féminine aux dernières Victoires de la musique. Voyou est en tournée et fera escale le 1er avril 2023 à l’Aéronef de Lille, sa ville natale.
A 33 ans, "et non pas 34, comme on peut le lire sur internet", le Lillois Thibaud Vanhooland, alias Voyou, présente son troisième album solo, Les royaumes minuscules, enregistré en partie au Brésil, "un pays dont la musique me fait fantasmer." Il sera le 1er avril 2023 à l’Aéronef de Lille.
Il a beau avoir choisi Voyou comme nom de scène, Thibaud est un vrai gentil au cœur tendre. "J’ai toujours aimé faire des bêtises, précise-t-il, mais jamais pour faire du mal à quelqu’un, juste des bêtises qui font rire. Voyou, c’est un surnom qu’on m’a donné. Ce n’est pas un mot négatif pour moi. Par exemple quand on dit à un enfant : « T’es un ptit voyou ! », ça peut être affectueux."
Voyou sort donc un troisième album solo, Les royaumes minuscules : "Ce sont des choses que l’on observe un peu partout ou qu’on a oublié d’observer parce que c’est tout petit. Elles ont finalement parfois la taille de royaume, avec des émotions à l’intérieur. J’aime bien essayer de voir le côté positif des choses."
Dans les chœurs, on retrouve entre autres November Ultra, révélation féminine aux dernières Victoires de la musique. "J’ai aussi fait un duo avec elle, Soleil, soleil, complète-t-il. C’est mon amie, ça coulait de source, on a fait beaucoup de musique ensemble."
Voyou chante bien sûr, mais il joue aussi, et pas que d’un instrument : "J’ai commencé par la trompette à l’âge de trois ans, mais je joue aussi de la basse, de la guitare, du piano, de la batterie, énumère-t-il. J’ai appris ces instruments pour jouer dans un groupe de rock. Plus récemment, je me suis mis au trombone à piston, à la clarinette et la flûte traversière."
Tout cela nous fait quand même huit instruments ! Il explique : "J’ai envie de pouvoir enregistrer dès que j’ai une idée, et l’idée musicale me vient souvent avec un son. Si je ne peux pas jouer le son de cet instrument, je suis frustré !"
Cet amour de la musique lui est venu tout petit, lors de son enfance à Hellemmes, près de Lille, même si à l’adolescence il est parti vivre à Nantes, suite à la séparation de ses parents : "Je me sens plus lillois que tout ! Quand on naît quelque part, on a vraiment un sentiment d’appartenance à cet endroit."
"J’ai l’impression d’avoir été vraiment constitué par ma vie à Hellemmes, une ambiance sociale où tout le monde se mélange, quelque chose de très bienveillant, le fait d’avoir été dans des orchestres très populaires, des harmonies, avec des gens de tous âges et tous horizons."
Chanteur, multi-instrumentiste, Voyou ne s’arrête pas là. Il aime dessiner aussi, des choses un peu naïves, avec beaucoup de couleurs, "la couleur aide à faire passer des choses parfois difficiles". Il a dessiné certaines de ses pochettes et participé à la dernière.
"Mes dessins, je ne les publie que sur les réseaux sociaux ; je devrais peut-être en faire quelque chose. Je dessine de manière très décomplexée, parce que je ne suis pas vraiment dessinateur."
Voyou démarre une longue tournée qui l’emmènera jusqu’à l'Olympia à Paris le 31 janvier 2024, en passant par de nombreux festivals, comme le Printemps de Bourges, les Francofolies ou les Vieilles Charrues, sans oublier d’abord l’Aéronef de Lille le 1er avril 2023.
En juin, il jouera à Montréal au Canada et il reste très vigilant sur ses déplacements : "J’ai fait énormément de tournées à l’étranger et j’ai beaucoup pris l’avion. Je me suis retrouvé à aller jouer au Japon pour 48 heures. Je me suis rendu compte plus tard de l’impact que ça avait. Maintenant, je sais ce que ça implique et je me pose des questions."
Voyou roule à vélo, il n’a même pas le permis. Il a changé de boîte mail pour pouvoir supprimer l’ancienne, complètement spammée. Écolo convaincu, il n'achète pas trop de vêtements, "plutôt d’occasion, les neufs sont fabriqués en France ou au plus loin au Portugal. Même pour le merchandising de tournée, j’ai refusé de faire des T-shirts parce qu’ils étaient fabriqués au Bangladesh."
Quand on vous disait que Voyou était un gentil garçon !