L'homme qui a amené les enquêteurs à l'endroit où se trouvait le corps de l'adolescente, cette nuit, est un père de famille qui a été pendant plusieurs années le voisin de la victime.
Le suspect qui a été placé en garde à vue vers 21h30 samedi soir, qui a avoué le meurtre d'Angélique vers 23h et qui a amené les enquêteurs de la PJ de Lille dans une forêt de Quesnoy-sur-Deûle, semblait à première vue ordinaire.
Prénommé David, ce Wambrecitain de 45 ans, originaire de Lille, travaillant chez Transpole (la compagnie de transport de la métropole lilloise) et vivant dans le quartier de l'Agrippin est un père de famille, selon nos informations. Il a même été entre 2006 et 2016 le voisin de la famille d'Angélique, vivant dans le même immeuble.
"Aimable", "serviable", "insoupçonnable"
"C’était un homme comme tout le monde, très gentil, qu’on voyait souvent le midi. Souriant et aimable, la dernière fois que je l’ai vu il m’a dit : alors, ça va ? Bientôt les vacances !", explique dans La Voix du Nord une habitante de Wambrechies.
"Tout le monde tombe des nues" a confié le premier adjoint de Wambrechies Michel Sas. "Il paraissait totalement normal, il était serviable, à la fête d'école il aidait... C'était un homme à qui on fait confiance, il était insoupçonnable".
Condamné pour viol en 1996
Mais il était également inscrit depuis 2004 au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS) en raison d'une précédente condamnation.
En 1996, il a en effet été condamné pour des faits de viol avec arme sur une mineure de 13 ans, attentats à la pudeur aggravés et vol avec violence commis en 1994, selon le parquet de Lille. Les faits s’étaient déroulés à La Madeleine. Condamné à neuf ans de prison, il en est sorti en 2000 après avoir purgé six ans.
Père de deux garçons, dont l'aîné semble avoir le même âge qu'Angélique, il était vraisemblablement connu de la victime. Un enfant de 10 ans, témoin de la scène, avait assuré aux policiers samedi l'avoir vue monter avec un homme portant un short et des claquettes, mercredi peu avant sa disparition.
Il se trouve toujours en garde à vue. Selon Le Parisien, sa compagne, rencontrée après sa première condamnation, n’ignorait pas son passé judiciaire. David R. s'était remarquer il y a quelques années pour avoir oublié de communiquer au commissariat son changement d'adresse, comme il était censé le faire du fait de son inscription dans le FIJAIS.
Une perquisition a été menée dimanche après-midi au domicile de David R. Les policiers s'intéressent à ses deux voitures et à son ordinateurs.
Garde à vue prolongée
Sa garde à vue a été prolongée dimanche soir de 24 heures, selon un communiqué du parquet de Lille, qui ajoute que "par ailleurs, les qualifications reprises sur le communiqué sont celles qui figurent sur le casier judiciaire."
"Des vérifications plus approfondies sur ce point seront effectuées, ce qui nécessite d’aller chercher des informations relativement anciennes, ce qui n’était pas l’urgence à ce stade." précise également le parquet.