Les dirigeants et l'équipe de la mosquée Al Wifaq se remettent du choc, après qu'une Mercedes ait défoncé les portes du lieu de culte samedi soir.
Personne n'a été blessé, mais le bilan aurait pu être lourd. Samedi soir vers 23h45, lorsqu'une voiture a enfoncé la porte de la mosquée Al-Wifaq de Mons-en-Baroeul, la dernière prière de la journée venait de s'achever.
"On sortait, on fermait les portes" témoigne le vice-président de la mosquée, Mohamed Bouladuar. "Une dizaine de minutes avant, ça aurait été un carnage. On avait l'impression que le véhicule fonçait délibérément sur nous."
Voiture bélier dans la mosquée de Mons en Baroeul (59). Pas plus d'informations pour l'instant. pic.twitter.com/QgPaLizlHs
— AliLou (@Ali_Loup) 12 août 2018
Dans un communiqué, la préfecture précise bien qu'"un véhicule a percuté volontairement la porte d’entrée de la mosquée." Le choc a été puissant. "Avec l'impact, les deux portes ont été carrément à terre" se souvient Saïd Adouchi, président de la mosquée.
Le suspect a été identifié, mais pas encore interpellé. Prénommé Rachid, il s'agit d'un homme de nationalité française et de confession musulmane. Il est connu de la justice pour des faits de droit commun.
Ancien habitant de Mons, il vivrait désormais à Villeneuve-d'Ascq, selon le maire de Mons-en-Baroeul Lille Rudy Elegeest. "C'est très étonnant parce que cette mosquée n’a jamais posé de problème, elle est intégrée dans la ville depuis une trentaine d’années d'existence" souligne l'édile, qui condamne "avec la plus grande fermeté" ce qu'il s'est passé.
La piste terroriste et la motivation raciste ont été exclues. Le parquet de Lille a été saisi de l'enquête.