Le Nord Pas-de-Calais est l'un des territoires les plus pollués de France.
Entre le trafic automobile, le chauffage et les rejets industriels, la région ne manque pas de sources de pollution et les conséquences à Lille sont désastreuses.
Des variations d'un lieu à l'autre
Pour la mesurer, l'association Nord Écologie Conseil s'est dotée d'un appareil portable, qui permet en quelques secondes d'enregistrer le taux de particule fines dans l'air, à un endroit donné. Les taux sont parfois jusqu'à 2,5 fois supérieurs à ceux enregistrés par le capteur d'Atmo, à Fives. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Atmo voudrait en équiper les citoyens volontaires.
Michel Eyraud, ingénieur au sein de l'association, imagine "des panneaux d'information en temps réel, par exemple à différents endroits de la ville" comme c'est déjà le cas dans d'autres villes européennes.
De quoi permettre, par exemple, de savoir si la qualité de l'air est meilleur dans le Vieux-Lille ou sur la Place République, à Vauban ou sur la Grand-Place. "Qu'on évite de voir par exemple des gens qui sont sur des terrasses alors que l'air est quasiment pourri !"
Des arbres pour capter les particules
Mais au-delà du seul constat, d'autres s'activent à chercher des solutions. Comme Yohan Tison, écologue pour la Ville de Lille qui expérimente dans le quartier Bois-Blancs des cultures d'arbres pensés pour combattre à leur échelle la pollution.
"Outre le fait d'héberger une forte diversité, ces arbres-là émettent une grosse quantité de vapeur d'eau, ce qui rafraîchit l'air et peut permettre de gagner quelques degrés en moins, en cas de forte canicule" explique-t-il. "Et après, cette énorme biomasse plus fraîche sert aussi à capter les polluants." Des mesures curatives, qui restent bien moins efficace que de réduire nos émission de pollution.