Lille : prison avec sursis requise à l'encontre de Davy Rodriguez, ex-n° 2 du FNJ jugé pour des propos racistes

Trois mois de prison avec sursis ont été requis mardi à l'encontre de l'ex-numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ), Davy Rodriguez, jugé pour "injures publiques" par le tribunal de grande instance de Lille pour des propos racistes tenus en mars 2018.
 

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Une amende de 1000 euros a également été réclamée par le procureur Patrick Mignot qui a dénoncé des propos "inacceptables", d'une "gravité extrême" et "honteux". Davy Rodriguez les aurait tenus à l'encontre d'un agent de sécurité du bar La Plage situé rue de Solferino, dans un quartier festif de Lille, où il passait sa soirée avec plusieurs personnes à l'issue d'un congrès du FN dans la capitale des Flandres.
 
L'agent de sécurité, d'origine camerounaise, a raconté au tribunal : Davy Rodriguez "s'est mêlé à une discussion que j'avais, il m'a pointé du doigt et a dit à l'autre "laisse tomber, ces gens-là n'ont pas d'éducation"". 

"Je parlais des videurs", s'est défendu Davy Rodriguez. Puis, selon le surveillant, il aurait enchaîné plusieurs insultes à caractère raciste à son encontre. Il a déposé plainte le 12 mars 2018, deux jours après les faits, pour "insultes à caractère raciste"."On est au XXIe siècle, ce n'est pas normal d'entendre encore ce genre de chose", a estimé le plaignant, avant d'ajouter, ému : "Ma fille m'a demandé "Pourquoi on t'appelle singe, papa ?"".
 

Ivre au moment des faits

 
Le prévenu, 25 ans, a simplement reconnu mardi avoir tenu "une partie" des propos qui lui sont reprochés. Diplômé de Sciences Po Paris et actuellement élève avocat, il a tenu à préciser qu'il était ivre au moment des faits et a présenté ses excuses à la victime.
 
Sur une vidéo tournée lors de cette soirée et projetée à l'audience, on voit M.Rodriguez, visiblement agité, tenir des propos racistes à l'encontre d'une personne non identifiée. 
 
Les personnes qui l'accompagnent tentent de le calmer, "Tu crois que Marine aimerait te voir comme ça?", dit à cet effet l'une d'elles. "Je ne suis pas quelqu'un de raciste, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais", s'est encore défendu M. Rodriguez.

Jugé pour "injure publique envers un particulier à raison de son appartenance ou sa non appartenance à une race", M. Rodriguez, ex-assistant parlementaire de Sébastien Chenu, n'a plus aucune responsabilité au sein du Rassemblement national.

La décision doit être rendue le 30 avril. 
 
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