Lille : pour son dernier meeting, Benoît Hamon passe à l'offensive

2 500 personnes étaient au Palais Saint-Sauveur hier soir pour soutenir le candidat de la primaire de la gauche, qui part favori face à l'ancien Premier ministre Manuel Valls.

Ultime meeting à Lille pour Benoît Hamon avant le deuxième tour de la primaire de la gauche, et il débute par un moment émotion.  2.500 personnes sont réunies pour écouter le message enregistré par la maire de Lille, Martine Aubry, qui se remet d’une opération : "Tu as redonné une vie à l'idée de progrès".

Une vision de la gauche

L'ancien ministre de l'Education, passé dans le camp des "frondeurs" a une nouvelle fois défendu sa vision de la gauche, dont son revenu universel.

Raillant ses adversaires qui l’accusent d’être un utopiste, il souligne : "Heureusement qu'il y a eu Aubry l'utopiste, Mauroy l'utopiste, Salengro l'utopiste, dans cette ville, pour donner à ce pays des droits, des conquêtes sociales". 

Son adversaire, et maintenant challenger, Manuel Valls était lui en déplacement vendredi. "Je défends une société du travail" a-t-il martelé, en visite dans une entreprise de collecte et de tri de vêtements et chaussures usagés, employant des personnes en situation d'exclusion.

"Il ne faut jamais renoncer, on peut créer du travail, le travail ne disparaîtra pas", a-t-il insisté, quand M. Hamon dresse, lui, le constat d'une "raréfaction" du travail.

Rassembler malgré tout

Malgré les fortes divergences entre les deux hommes, Benoît Hamon a assuré qu'il ne s'"épargnerai(t) aucun effort pour rassembler la gauche" s'il remportait dimanche la primaire organisée par le PS.

"Sur l'essentiel nous avons plus de points communs que de différences",  a-t-il plaidé.

Maniant volontiers l'humour, dont l'auto-dérision pour se moquer du "costard" qu'il s'était acheté pour "faire plus président", M. Hamon s'est fait plus virulent pour attaquer François Fillon et Marine Le Pen.

Une manière de se vendre comme présidentiable pour celui qui a créé la suprise au premier tour avec environ 36% des voix.

La présidentielle, pas encore gagnée

Il a ainsi qualifié de "dangereux pour la France" le projet de François Fillon, investi candidat à la présidence de la République suite à la primaire de la droite et du centre.

"Ce déchaînement anti service public est une folie", a grincé M. Hamon, décochant dans la foulée une flèche au candidat de la droite pour son supposé manque de solidarité vis-à-vis des "migrants".

L'ancien ministre de l'Eduction a aussi pris pour cible "Marine Le Pen, sa nièce qui voient des islamistes partout".

Benoît Hamon montre les muscles mais le candidat socialiste, quel qu’il soit, ne partira pas favori de l’élection présidentielle d'avril.

Un sondage Ipsos-Sopra paru le 20 janvier le place en 5ème position des intentions de vote, derrière Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Les supporters de ce dernier n’était d’ailleurs pas loin.

 

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