Cinq personnes ont été déférées jeudi et écrouées.
Treize membres présumés d'un réseau de prostitution nigériane qui sévissait à Lyon et Lille ont été arrêtés et étaient en cours de défèrement vendredi au terme d'une enquête de près d'un an et demi, a indiqué le parquet de Lyon.
Cinq personnes écrouées
"13 personnes ont été déférées entre hier et aujourd'hui. Cinq ont été présentées hier et ont été incarcérées". Les huit autres suspects étaient "en cours" de défèrement vendredi, avec réquisitions de mandat de dépôt, a précisé le parquet.
Ce réseau a été démantelé après l'ouverture pour proxénétisme aggravé, traite des êtres humains et blanchiment d'une enquête à la JIRS (juridiction inter-régionale spécialisée) de Lyon en juin 2018.
Menaces et humiliations
"L'affaire démarre sur des plaintes de victimes qui étaient menacées et humiliées", a déclaré le chef de l'office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), Jean-Marc Droguet.
Une information judiciaire avait ensuite été ouverte en novembre 2018 auprès d'un juge d'instruction de la JIRS, qui avait alors saisi l'OCRTEH, en co-saisine avec la DIPJ de Lille.
Jeunes majeures
Ce réseau faisait travailler 30 à 40 prostituées, toutes nigériannes et jeunes majeures, dans le quartier de Gerland à Lyon et dans celui du palais de justice de Lille.
Le milieu de la prostitution nigérianne, qui est la première communanuté étrangère exploitée en France, est presentée par une source policière comme "très dur", contraignant les victimes à des "passes" à très bas coûts.
Dans son rapport annuel présenté en juillet, le service de renseignement criminel de la police nationale constatait "l'implantation durable des filières étrangères: Nigeria, Roumanie, Chine et Brésil" dans la prostitution en France.