A Lille, des citoyens écrivent au Père Noël pour demander l'annulation du stationnement payant

Un collectif de citoyens lillois a écrit à la municipalité une lettre à transmettre au Père Noël. Un courrier caustique pour demander l'annulation du futur stationnement payant dans six quartiers de la ville.

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C’est une lettre au Père Noël un peu grinçante adressée par un collectif de citoyens à la municipalité de Lille. À l’initiative de ce courrier, Une mère de famille de l’agglomération lilloise. Elle demande aux élus lillois de transmettre une demande un peu spéciale au père Noël : annuler le futur stationnement payant dans six quartiers supplémentaires. Une décision non pas « courageuse » mais « injuste » selon le collectif.

Cela « obligera » plusieurs familles à utiliser leur voiture chaque jour pour éviter de payer un abonnement annuel de stationnement.

"Bonjour le CO2 et les particules fines dans l'air"

Collectif du Square

« Cette année, j’ai été un véritable citoyen modèle : j’ai pris mon vélo, j’ai beaucoup télétravaillé et les seuls jours où je suis allé au bureau, j’ai utilisé les transports en commun. Je m’assure de n’utiliser ma voiture que si nécessaire. À la maison, toute la famille est fière de protéger l’environnement mais ne nous en voulez pas si l’année prochaine nous utiliserons la voiture de 9 h à 19 h. Ceci nous permettra d’économiser les 120 à 300 euros d’abonnement annuel de stationnement non-dépensés afin de subvenir aux besoins du quotidien. Mais bonjour le CO2 et les particules fines dans l'air ! »

Aude Vanneste fait partie du collectif à l’origine de cette interpellation. Contactée, elle ne décolère pas : « cette arrivée du stationnement payant s’est faite sans concertation, sans proposition d’une solution alternative comme une zone bleue par exemple. Cela va handicaper beaucoup de familles, le règlement mensuel du stationnement ira de 10 à 25 euros par véhicule, pour certains c’est impossible de régler. Nous voulons que notre quartier garde un côté populaire ! Par ailleurs, il n’y a pas de solutions pour certains professionnels comme le garagiste qui va sans doute devoir fermer car les véhicules stationnent dehors. Nous voulons que notre action fasse boule de neige auprès des habitants des autres quartiers concernés. Certains ne sont pas encore au courant et risquent une mauvaise surprise.»

Aude Vanneste ajoute : « Cette mesure est censée nous faire prendre les transports en commun, mais je ne comprends pas la logique ! A titre d’exemple, à Amiens, la ville a décidé de faire payer la somme symbolique d’un euro à l'année pour le premier véhicule stationné.» 

Jacques Richir l'adjoint au maire de Lille en charge de la voierie, tient à réagir sur le montant que les résidents devront débourser : 

«C’est un aimable jeu lyrique de parler du coût et du fait de devoir prendre sa voiture chaque jour au lieu de la laisser. Vu le prix des carburants, si un salarié utilise sa voiture chaque jour, cela coûte bien plus cher que de régler 10 ou 25 euros par mois» L'élu ajoute :

« Pas mal de gens on des garages dans ce secteur, parfois dédiés à stocker des meubles, nous voulons les inciter à occuper à nouveau leurs emplacements. Nous avons remarqué à Bois-Blancs que les gens ont utilisé à nouveau leur garage. Par ailleurs, Fives est un quartier où on recense le plus de voitures ventouses, qui restent très longtemps. On va donc les faire disparaitre et inviter les gens à se passer d'un éventuel deuxième véhicule sous-utilisé» 

Jacques Richir rappelle les objectifs de la ville : « nous avons remarqué que remettre le stationnement payant est un moyen efficace pour limiter le flux de véhicules dans une agglomération. Les gens se tournent alors vers les transports en commun. On estime que  80 à 100 000 voitures rentrent sur Lille  chaque jour et on pourrait limiter de moitié ce chiffre.» 

L'élu écarte aussi d'éventuelles zone bleues à durée limitée : «Il faut du personnel, au moins une centaine d’agents pour surveiller un tel secteur et dans le même temps nous ne générons pas de recettes. Ce dispositif est surtout utilisé dans des petites communes avec des rues commerçantes.» 

En complément de ce courrier, le collectif a lancé sur le site change.org une pétition. Intitulée « Non au stationnement à Fives et dans les autres quartiers de Lille » Celle-ci a déjà recueilli 700 signatures. Les rédacteurs du texte espèrent rencontrer prochainement les élus à ce sujet.

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