Accusé de "violences physiques et psychologiques" à répétition par son épouse, le député de la 1ère circonscription du Nord doit comparaître mardi 13 décembre à Lille, dans une procédure de "plaider-coupable".
Une gifle et de nombreux SMS envoyés à son épouse après leur séparation conflictuelle. Ce sont les faits reconnus par le député France Insoumise Adrien Quatennens et retenus à son encontre par le parquet de Lille. Il doit comparaître mardi 13 décembre dans une procédure de "plaider-coupable".
Cette procédure, aussi appelée comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CPRC), consiste à proposer une peine inférieure à celle encourue si le prévenu admet sa faute.
Un épilogue pour l'affaire Quatennens ?
Selon les propos de l'entourage du député, recueillis par l'AFP, il pourrait ainsi écoper d'une "amende" , voire d'un "stage de sensibilisation" aux violences conjugales.
Convoqué à 8H30, l'élu de la 1ère circonscription du Nord se verra proposer une peine par la procureure de la République de Lille. S'il l'accepte, celle-ci sera homologuée par un juge, lors de la prochaine audience publique.
Ce pourrait donc être la fin de cette affaire qui embarrasse la gauche depuis sa révélation dans le Canard enchaîné, à la mi-septembre. Mais l'épilogue n'est pas assuré. Le juge se garde en effet la possibilité de rejeter la peine prévue. Une décision qui renverrai Adrien Quatennens devant un tribunal correctionnel.
La France Insoumise divisée
L'ex-numéro deux de LFI s'était mis "en retrait" de son poste de coordinateur du mouvement, après le dépôt de deux mains courantes par son ex-femme, Céline Quatennens, et l'enquête ouverte par le parquet.
L'affaire avait divisé la gauche, tandis que certains alliés écologistes et socialiste de LFI avaient appelé à sa démission. Jean-Luc Mélenchon avait dans un premier temps soutenu son protégé, mais ne s'est pas exprimé après les dernières accusations.
En attendant la décision de mardi 13 décembre, Adrien Quatennens n'a pas repris son poste à l'Assemblée, ni ses activités parlementaires.
Pas de démission au programme
La suite va dépendre du groupe LFI. "On sait qu'il sera condamné", déclare à l'AFP le député Manuel Bompard, nouveau chef du mouvement . "Mardi dernier, lors de la réunion de groupe, aucune voix ne s'est élevée pour réclamer son exclusion définitive ou sa démission" a-t-il conclu.
Contacté par France 3, le chargé des relations presse de LFI, Nicolas Heyn, abonde en ce sens.
"A priori, personne ne demande son exclusion, mais il y a encore des discussions sur les modalités de réintégration."
Nicolas Heyn, chargé des relations presse LFI
La "suspension lourde" est par exemple considérée, comme le rapporte une député LFI à l'AFP. Tout dépendra de l'issue de la comparution du 13 décembre et de la nature de la condamnation.