Après la grève de Vertbaudet : "les anciennes grévistes sont à bout"

Plus d'un mois après la fin de la grève à l'enseigne de puériculture Verbaudet, les salariés qui ont réintégré l'entreprise souffriraient de discriminations. Un syndicaliste CGT tire la sonnette d'alarme.

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"Tout de suite après la grève, ça a été le règlement de compte", Dominique Ben, de la Commission exécutive de l'Union départementale CGT du Nord, ne mâche pas ses mots. Il assure que les salariées, grévistes pendant deux plus de deux mois, sont en profonde souffrance depuis leur retour.

"Elles sont pistées, surveillées, il y a toujours quelqu’un sur leur dos", pour lui "c'est clairement de la discrimination". Il précise : "un simple regard mal interprété, elles doivent remplir une fiche d’incident et sont convoquées par la direction. Si leur "bonjour" est à peine audible, c'est le même scénario".

Ces salariées prennent leur poste de travail la boule au ventre et repartent le soir en pleurant, ce n'est plus possible.

Dominique Ben, coordinateur des structures CGT 

L'accord obtenu à l'issue du mouvement d'une rare ampleur prévoyait des revalorisations salariales, une refonte de la grille des salaires ainsi que l’absence de sanction contre les grévistes. Selon le syndicaliste, c'est donc ce dernier point qui n'est pas respecté. Il accuse la direction de créer ce "climat de tension insupportable". 

Dominique Ben affirme que cette "tension permanente" dégrade donc les relations entre les salariés anciennement grévistes et ceux qui n'y ont pas participé, c’est-à-dire les deux tiers de l'entreprise, environ deux cents personnes. "Il y a beaucoup de remarques et d'agressions verbales", assure-t-il. 

Après plusieurs mails envoyés à la direction, le syndicaliste a donc sollicité un inspecteur du travail : "il a demandé des témoignages, c'est en cours". "Si ça ne se calme pas, on ira jusqu'au bout, au pénal et aux Prud'hommes". Quant à la question d'une éventuelle nouvelle grève, "ça, ce sont les salariés qui décideront mais les délégués syndicaux ne s'interdisent rien".

Le syndiqué CGT espère également que la Direction départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS) proposera une décision "pour repartir sur de bonnes bases". Il conclut : "je souhaite un réel apaisement, que ces salariés puissent enfin travailler dans l'harmonie". 

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