Une avancée importante pour la chirurgie du cancer.
Opérer d'un cancer de l'oesophage nécessite-t-il forcément une chirurgie traditionnelle par voie ouverte ? Non, répondent deux chercheurs lillois (CHR de Lille), Guillaume Piessen et Christophe Mariette, décédé en juillet 2017. Les résultats dans leur étude ont été publiés il y a quelques jours dans "The New England Journal Of Medicine".
Ils ont démontré que privilégier de petites incisions dans l’abdomen plutôt qu’une plus grande ouverture permettait réduire les complications pré et post-opératoires, lors des interventions pour un cancer de l'oesophage.
D'octobre 2009 à avril 2012, ils ont réalisé les deux types d'opération (chirurgie mini invasive ou chirurgie par voie ouverte). « Les résultats sont formels, explique le Professeur Guillaume Piessen, Chef du service de chirurgie générale et digestive. La réduction du traumatisme chirurgical, grâce à une intervention moins invasive, est associée à une chute du risque de complications per et post-opératoires sévères de 69% par rapport à la chirurgie par voie ouverte et ne compromet pas la sécurité à 5 ans. Cette prise en charge est donc la nouvelle voie de référence. »
Mieux vaut donc une petite incision qu'une grosse cicatrice. Les complications postopératoires, en particulier les complications pulmonaires, sont moins importantes avec la première technique.
Original Article: Hybrid Minimally Invasive Esophagectomy for Esophageal Cancer https://t.co/ZUULWFDBOd pic.twitter.com/m7tTxzpkjt
— NEJM (@NEJM) 14 janvier 2019
Cette étude nationale a été financée par l'Institut National du Cancer.