Confinement : la vidéo de l'interpellation d'un homme de 60 ans sur la Grande Place à Lille fait polémique

Depuis ce samedi, la vidéo de l'interpellation d'un sexagénaire sur la Grande Place de Lille circule sur les réseaux sociaux et a été vue plus de 150 000 fois. Le photojournaliste qui l'a postée dénonce la violence des forces de l'ordre, ce que la police nationale réfute. 

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Ce n'est pas fréquent que la police nationale du Nord réponde à une vidéo postée sur Twitter. C'est pourtant ce qu'elle a décidé de faire après que la vidéo de l'interpellation d'un sexagénaire par les forces de l'ordre a été diffusée sur les réseaux sociaux et vue plus de 150 000 fois. 
 


La police nationale qualifie de "fake news" cette vidéo. "Non, des policiers n'ont pas interpellé sans raison un homme de 60 ans, demeurant à Villeneuve d'Ascq, contrairement à ce que laisse penser une vidéo relayée massivement sur les réseaux sociaux."
 
Durant la première partie de la vidéo, on voit un homme collé à la fontaine par les forces de l'ordre avec une clé de bras : "c'est ce qu'on apprend en école de police lors d'une interpellation, ni plus, ni moins", explique une source policière.
 

La vidéo ne montre qu'une partie de l'interpellation


Selon la police, "la vidéo montre uniquement la dernière partie de l'interpellation. Il s'agit d'un contrôle qui a lieu car il y avait un rassemblement de personnes sur la Grande Place de Lille. Les effectifs de la régulation ont contrôlé les individus. Tout s'est bien passé sauf dans le cas de cet homme, qui habite à Villeneuve d'Ascq, qui n'a pas d'attestation et ne sait pas justifier pourquoi il est sur Lille. Il a foncé sur les policiers tête baissée puis leur a mis des coups de pied, c'est à ce moment qu'ils sont intervenus."
 
Cette version, Kévin Piotrowski, le photojournaliste indépendant qui a pris la vidéo, ne la nie pas car il n'était pas encore présent. "Quand je suis arrivé sur la Grande Place, l'homme était déjà entouré de trois policiers. Habitué des manifestations, j'ai préféré rester à proximité au cas où. Au moment où je me suis approché, l'homme a commencé à se faire empoigner par la police. J'ai pris une série de photos. Entre le moment de la photo et celui de la vidéo, un coup a été mis par les policiers. Je ne sais pas s'il a été intentionnel ou non."
   

"Cela ne m'apporterait rien de mentir sur un sujet aussi important"


Après la publication de sa vidéo, il a été surpris par la vague de réactions qui a suivi et le tweet l'accusant de "fake news" de la police nationale. Il plaide la bonne foi : "Je ne cherchais pas à faire un quelconque buzz. Cela ne m'apporterait rien de mentir sur un sujet aussi important mais le tweet de la police n'a pas apporté non plus les preuves de la violence de l'homme interpellé."
 
"On ne répond pas systématiquement quand une vidéo tourne mais les propos tenus dans le cadre du tweet sont choquants. Ils sous-entendent que la réponse de la police n'a pas été proportionnée", dénonce le capitaine de police. "Les policiers ne se sont pas amusés à brutaliser une personne de soixante ans."

 
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