Coronavirus : quelles conséquences pour les élections municipales ?

Le développement du Covid-19 change la donne du scrutin des 15 et 22 mars. Les services municipaux commencent à s’organiser pour l’accueil dans les bureaux de vote. Les candidats adaptent leur campagne. L’abstention guette.

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Adieu serrages de mains et franches embrassades, le candidat en campagne doit s’adapter à la menace épidémique. C’était net ce week-end sur les marchés du Nord et du Pas-de-Calais.

A Lille, la candidate en marche Violette Spillebout avait opté pour le salut japonais, sans rien vouloir céder à la peur du Covid-19 : « On fait attention parce qu’on respecte les règles dictées par le ministère de la Santé. On change un peu nos habitudes mais en général, les gens le comprennent très bien. Il y a un peu de prudence, mais ça n’empêche pas de discuter. »

Plus de poignées de main ni de bises non plus pour Martine Aubry sur un autre marché lillois. La maire sortante et son équipe font campagne, avec un mot-clé : rassurer.

« On se fait des coudes, des pieds », sourit la maire de Lille, en mimant ses propos. «Le côté sympathique reste là. Il faut faire ce qui a été fait notamment dans les hôpitaux. Il faut être extrêmement vigilant, il ne faut pas en rajouter, surtout ne pas paniquer les gens parce qu’il n’y a pas de raisons ».

 

 

Des précautions dans les bureaux de vote


L’organisation des bureaux de vote incombe aux mairies.
Concrètement, ce dimanche et le suivant, du gel hydroalcoolique sera à disposition des électeurs partout où ils pourront voter.
Une affichette sur les bons gestes à adopter - ne pas s'embrasser, respecter une distance minimum dans la file etc. -  sera apposée à l'entrée de chaque bureau.

Un kit doit être distribué à chaque bureau, nous a informé le service de communication de la ville de Lille, qui élabore un protocole préventif. 

Isoloirs et urnes pourraient être désinfectés à chaque passage, idem pour les stylos destiné à la signature des registres de vote. 


Le virus de l’abstention en ligne de mire


Même si toutes les précautions seront prises dans les bureaux de vote, les candidats redoutent une poussée de l'abstention dimanche prochain à cause du coronavirus.

Pour le candidat lillois de la France Insoumise, Julien Poix, il faut tout faire pour endiguer ce fléau : « L’abstention, c’est le poison, le virus qui détruit la démocratie. C’est le poison qui empoisonne les élections municipales. Il faut se mobiliser, il faut être plus fort que la menace de la maladie, parce que la démocratie, c’est le meilleur antidote justement. »

Selon un sondage Ifop réalisé le 5 mars pour la plateforme de santé Charles.co, 28 % des Français envisagent de ne pas aller voter par crainte des risques de transmission du Covid-19

La place accordée à l'épidémie dans les médias rend justement difficile la mobilisation de l'électorat, déplore Stéphane Baly, candidat écologiste à la mairie de Lille : « Quand vous avez les trois quarts de JT consacrés au coronavirus, et qu’à la fin vous n’avez que quelques secondes consacrées à la campagne des municipales en France, je me dis qu’ en terme de hiérarchie, oui il faut passer les messages de prévention, mais néanmoins, il ne faut pas créer peur et psychose ».

Il reste cinq jours de campagne électorale. Un laps de temps dans lequel il n'est pas exclu que la France passe au stade 3, c'est-à-dire le seuil épidémique du coronavirus.
 
Faciliter les procurations    
Le gouvernement a annoncé sa volonté de faciliter les procurations pour endiguer l’abstention, surtout celle des personnes âgées, qui pourraient bouder les urnes par crainte de contamination au coronavirus.
Le ministre dde l'Intérieur Christophe Castaner a précisé que « les personnels de la gendarmerie ou de la police se déplaceront » sur leur lieu de résidence « pour que les procurations soient relevées dans de bonnes conditions ».

En théorie, il est possible de faire sa procuration jusqu’à la veille du jour du scrutin. Il est néanmoins recommandé de la faire d’ici mercredi dernier délai, compte tenu des délais d’acheminement et de traitement des formulaires de procuration.

Chacun peut faire sa procuration en ligne sur le site du service public, ou alors physiquement dans un commissariat de police, à la brigade de gendarmerie ou au tribunal d’instance de son domicile ou de son lieu de travail.

Si vous souhaitez établir votre procuration pour les deux tours des 15 et 22 mars, il faut le préciser.
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