Le tribunal administratif a rejeté vendredi la requête d’un étudiant lillois, qui avait déposé jeudi un référé-liberté afin que l’université lilloise organise davantage de cours à distance et limite l’affluence à la faculté de droit.
La démarche était symbolique, et la justice a dit non. Le tribunal administratif de Lille a rejeté vendredi la requête d’un étudiant lillois, qui avait déposé jeudi un référé-liberté* afin que l’université de Lille organise davantage de cours à distance et limite l’affluence à la faculté de droit.
"Chez les étudiants, le taux de positivité au Covid est énorme, accablant. Le message à travers ce référé, il est double : montrer que la jeunesse est attentive à la question du Covid et dire "attention, il y a une recrudescence de l’épidémie"", expliquait Amine Elbahi, étudiant en master de droit public à Lille, plus tôt dans la journée.
Et d'ajouter, après l'ordonnance du tribunal administratif : "Cet appel doit nous permettre de rester vigilant sur la situation des prochains jours, en espérant que l'université comprenne la situation et mette en place des mesures rapidement."
"Si on continue comme ça, on court à la catastrophe"
"Si on continue comme ça, on court à la catastrophe", disait celui qui voulait que l’université prenne des mesures fortes. Et qu'elle propose aux étudiants de pouvoir davantage suivre les cours à distance tout en limitant l’accès à la faculté de droit.
L’université de Lille, qui n’a pas souhaité commenter le référé, affirme qu’il y a "beaucoup de formations qui alternent présentiel et distanciel". Mais qu’il est "difficile de savoir combien de cours sont en distanciel sur les 75 000 étudiants", que compte l’université.
"Aujourd’hui, on a peur, certains ont la boule au ventre en allant à l’université. Le Covid, ce n’est pas uniquement dans les bars à 22 heures", dit Amine Elbahi.
La démarche de l'étudiant s'ajoute à une alerte de la CGT de l’Université de Lille, qui regrettait jeudi dans un communiqué, "la réalité du danger grave et imminent lié à l'absence d'aération des salles de cours et la carence d'information des travailleurs sur leur exposition à des personnes confirmées positives à la Covid".
*Le référé-liberté permet d'obtenir du juge des référés "toutes mesures nécessaires" à la sauvegarde une liberté fondamentale à laquelle l'administration aurait porté atteinte de manière grave et manifestement illégale. Le juge se prononce dans ce cas en principe dans un délai de 48 heures.