Covid-19 : face à la flambée d’Omicron, les masques FFP2 vont-ils être généralisés ?

Alors que la propagation du COVID-19 explose en France depuis plusieurs semaines, de plus en plus de Français troquent leurs masques chirurgicaux contre des FFP2, plus filtrants et hermétiques. Des masques pourtant cinq fois plus chers. Vendredi, le haut-Conseil de la Santé Publique doit se prononcer sur sa généralisation.

Dans une pharmacie lilloise très fréquentée, les ventes de FFP2 supplantent désormais le classique chirurgical. La demande des clients a explosé ces derniers jours au point que le stock prévu pour toute la semaine pourrait ne pas être suffisant. "On travaille en flux tendu aujourd’hui, explique Julien hautain, pharmacien. Le problème, c’est le délai entre les annonces et les obligations, entre les commandes et les fournisseurs. Notre stock ne tiendra pas."

Obligatoire dans les commerces et les transports en commun dans certains landers en Allemagne depuis plusieurs semaines, dans les transports en Italie, le FFP2, longtemps réservé au personnel soignant dans l’hexagone, est de plus en plus demandé par les Français. Ce masque en forme de bec de canard est beaucoup plus performant que le masque chirurgical. Lorsque deux personnes qui portent ce masque discutent entre elles, le risque qu’un individu infecté transmette le COVID-19 à l’autre est de 0,4 % contre 30 % pour le masque chirurgical classique.

Le conseil scientifique l’avait déjà conseillé le 8 décembre dernier pour les personnes les plus fragiles et non vaccinées. Vendredi, le Haut Conseil de la santé publique, doit se prononcer sur sa généralisation.

Dans l’attente de cette communication, les entreprises qui en fabriquent se préparent à une augmentation de leur production. Comme l'entreprise Franprotec près de Tourcoing qui s’est lancée il y a un an dans la fabrication de masques chirurgicaux. Ses dirigeants ont investi dans plusieurs machines pour atteindre un objectif de plus de 500 000 FFP2 par jour. "On n’a pas de crainte particulière quant à une pénurie, rassure Pierre Winter, directeur de Franprotec, puisqu’on travaille en étroite collaboration avec nos partenaires, on a déjà pris les devants pour sécuriser les approvisionnements. Et on n’imagine pas de pénurie au niveau des matières premières."

Principal inconvénient des masques FFP2, leur prix : de 0,60 € jusqu’à 1 euro l’unité.

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