Selon le Rectorat, 6 % des classes sont fermées dans les écoles du Nord et du Pas-de-Calais à cause du Covid-19. Si le nombre de cas continuent de croître, l’augmentation est beaucoup moins rapide qu’à la rentrée début janvier 2020.
Dans une conférence de presse mercredi matin, le Rectorat de Lille est revenu sur les derniers chiffres de l’épidémie dans les écoles. Le nombre de cas positifs augmente encore, mais plus lentement, 3 semaines après le début de la rentrée scolaire.
Quotidiennement, ce sont plus de 6 000 élèves qui sont testés positifs dans le Nord et le Pas-de-Calais selon le Rectorat. Soit 0,8 % des écoliers. 6% des classes au total sont fermées dans le primaire. Des chiffres qui situent le Nord et le Pas-de-Calais dans la moyenne nationale.
Des chiffres très contestables selon le SNUIPP, le syndicat national unitaire des instituteurs, et son représentant nordiste, Alain Talleu. "D’abord parce que pour fermer une classe aujourd’hui, il faut beaucoup d’élèves atteints du Covid", révèle ce délégué syndical. "Il y a des classes avec huit à neuf cas d’enfants malades qui ne ferment pas. Et c’est assumé !".
"En outre, les élèves positifs une première fois, n’ont plus à se faire tester pendant deux mois", explique Alain Talleu. Le délégué syndical sait de quoi il parle. Son fils a eu le Covid début décembre, avec le variant Delta. Depuis, l’enfant ne fait plus d’autotest, même quand d’autres élèves de sa classe tombent malades. Son père se demande même s’il n’est pas retombé malade, avec le nouveau variant omicron. "Les attestations, ça ne sert plus à rien", affirme Alain Talleu. "On sait que le virus circule beaucoup dans toutes les écoles. En outre, de nombreux directeurs ont renoncé à remonter au Rectorat les cas positifs dans leur établissement". De quoi s’interroger sur les chiffres officiels du rectorat, seraient-ils en deçà de la réalité et à quel point ?
Promis par le ministre Jean-Michel Blanquer, les masques chirurgicaux ont presque complètement été livrés aux professeurs des écoles, les masques FFP2 sont encore en cours de déploiement. Le Rectorat encourage les établissements à se munir de capteurs de CO2. Pour l’instant, seule une trentaine de dossiers d’écoles cherchant des financements pour ces dispositifs ont été traités. Si 100 % des lycées dans la région en disposent, dans les collèges, la situation est plus contrastée. Avec 100 % des collèges dotés dans le Nord contre 4% seulement dans le Pas-de-Calais. 12 % des écoles en disposent d’au moins 1.