Dans sa dernière étude, l’Insee dévoile les prénoms les plus donnés dans la région depuis 1946. En 75 ans, leur nombre a explosé avec une diversité plus importante du côté de Lille.
Il y a les indémodables, les délaissés et ceux qui font leur apparition dans les écoles élémentaires. Lilou, Mathéo, Louna ou encore Noah : des prénoms de plus en plus répandus qui n’avaient pourtant jamais été donnés dans les Hauts-de-France avant les années 1980.
Dans une étude publiée le 2 décembre 2021, l’Insee dévoile les prénoms les plus donnés dans la région depuis 75 ans. Elle distingue quatre générations correspondant à différentes périodes sociologiques (le baby-boom, la génération X, la génération Y et les milléniaux).
Pour les filles, les choix des parents au fil des années se sont portés sur Martine puis Nathalie en 1965, Camille puis Léa en 2001. Côté garçons : Philippe, Christophe, puis Julien et enfin Kévin et Dylan aujourd’hui.
Près de 10 000 prénoms différents ont été donnés en 2020, contre 2 000 en 1946
Les goûts des parents évoluent et se sont diversifiés. Depuis 1946, le nombre de prénoms différents donnés aux nouveau-nés a été multiplié par cinq. Alors qu’il y a 75 ans, on en décomptait 2000 pour les filles et les garçons, ils sont 10 000 en 2020. Cependant, d’après l’Insee, c’est moins qu’au niveau national, où les prénoms ont été multipliés par 8 sur la même période.
Une tendance qui s’explique en partie par l’explosion de l’attribution de prénoms rares, comme Maïana et Léopaul. En 1946, ils représentaient moins de 1% des naissances, ils en couvrent 11% en 2020. Des nouvelles combinaisons de prénoms existants se sont créées, telles que Syrinne ou Lenzo, mais aussi des variantes orthographiques, à l’image de Thiméo ou Louanne.
En 1993, une loi abroge toutes restrictions liées au choix des prénoms. Seule condition de l’Etat : qu’ils ne portent pas préjudice à l’enfant ou à des tiers.
Les prénoms des lillois sont les plus diversifiés
Lucas, Hugo, Nathan, Emma, Léa ou Chloé : ce sont les prénoms les plus portés de la génération née après 2000, quels que soit la ville des Hauts-de-France.
Mais c’est à Lille que la diversité est la plus forte. "Dans l’arrondissement de Lille, le nombre de prénoms donnés a ainsi été multiplié par 5,4 entre 1946 et 2020 (par 4 dans le reste de la région)", explique l’Insee. Ainsi, les prénoms anciens, comme Jeanne, Paul, Anna ou Victor, refont davantage surface à Lille qu’ailleurs dans la région.